Articles

Le - Le DGGN et le DGGN seront reçus par la commission des Lois de l’Assemblée pour « faire un point sur les zones de sécurité prioritaires »

000_par7310674Le DGGN et le DGGN seront reçus par la commission des Lois de l’Assemblée pour « faire un point sur les zones de sécurité prioritaires »

« Le DGPN et le DGGN viendront tous les deux dans une même réunion de la commission des Lois pour nous faire un point sur la question de la sécurité et l’application des zones de sécurité prioritaires dans les différents départements de la métropole, mais aussi en Guyane. » C’est ce qu’indique, mercredi 13 mars 2013, le président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, lors d’une communication sur son déplacement en Guyane avec le ministre de l’Intérieur du 7 au 10 mars. Les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie « viendront très rapidement, de façon à ce que l’on puisse voir avec eux le diagnostic qu’ils font des efforts qui leur sont demandés », précise-t-il.

Il souligne également que « le ministre de l’Intérieur a l’intention de réunir […] l’ensemble des communes, des directeurs départementaux, des commandants de groupement et des procureurs concernées par l’application en France des ZSP ». Cette réunion « nationale, se tiendra certainement à Lyon et permettra de faire un bilan des partenariats engagés ». Le ministre de l’Intérieur a indiqué en janvier dernier l’organisation, le 8 avril 2013, d’un « grand séminaire de travail sur les zones de sécurité prioritaires » (AEF Sécurité globale n°8149).

« DES DISPOSITIFS ORIGINAUX » MIS EN PLACE EN GUYANE

Lors de son déplacement en Guyane, Jean-Jacques Urvoas a notamment analysé le fonctionnement des zones de sécurité prioritaires de Cayenne et Kourou. Il précise que « la ZSP en Guyane concerne 45 % de la population guyanaise ». Il constate que « des dispositifs originaux [ont] été engagés, et [connaissent] quelques succès pour le moment ». Il observe notamment une « optimisation des effectifs sur la voie publique », « un reformatage de la part des autorités de police et de gendarmerie des unités d’intervention pour permettre cette optimisation » et une « augmentation de l’articulation avec la justice et des capacités judiciaires ».

Le député du Finistère pointe en outre le « développement de la mixité, entre police nationales et municipales, entre forces armées et gendarmerie départementale, entre fonctionnaires et réservistes ». Il souligne que les thématiques de sécurité rencontrées en Guyane « ne sont pas très différentes de celles constatées en métropole : les cambriolages qui sont très importants, les vols avec violence, les violences non crapuleuses et la lutte contre les stupéfiants ». Il remarque par ailleurs une « très grande disponibilité des municipalités concernées par ces sujets ».

« BILAN CONTRASTÉ » DE L’OPÉRATION ARPI

Jean-Jacques Urvoas pointe également le « bilan contrasté de l’opération Arpi », dont le but est de « lutter contre l’orpaillage clandestin et son corollaire, l’insécurité, […] la prostitution de mineurs, les meurtres perpétrés à titre de règlements de compte ou dans un but d’appropriation ». Cette opération engage notamment depuis 2008 « plus d’un millier de fonctionnaires, plus de 800 militaires et 350 gendarmes », ainsi que l’Office national des forêts, les douanes, la police aux frontières, détaille-t-il. « Il y a des résultats indiscutables : la destruction de matériels, le démantèlement de réseaux criminels. Pour autant l’orpaillage n’est pas éradiqué et le nombre de sites est probablement même en augmentation », affirme-t-il. Il estime qu’il y a aujourd’hui « entre 5 000 et 15 000 personnes impliquées dans cette activité criminelle »

Le président de la commission des Lois pointe ainsi une « stagnation de l’opération Arpi qui est pour l’essentiel liée » à la situation géographique : « 1 200 km de frontières, dont 700 avec le Brésil et 500 avec le Surinam ».

DE NOUVEAUX MOYENS TECHNOLOGIQUES POUR LES SERVICES DE RENSEIGNEMENT

Face à cette situation, il souligne « trois domaines sur lesquels la commission des Lois pourrait être utile ». Il cite tout d’abord « la question du renseignement. Il y a une nécessité de doter les services de renseignement, y compris en Guyane, de nouveaux moyens technologiques, notamment en matière d’interception des communications ». Il indique en outre que « l’adaptation des moyens juridiques [lui a] été réclamée » par les personnels de police et de gendarmerie. « Ils souhaitent que nous regardions à nouveau les modalités d’application dans un département comme la Guyane des règles que nous avons édictées en pensant essentiellement à la métropole, tels que les délais de garde à vue » ou certaines incriminations.

Le député cite enfin « l’amélioration des moyens et notamment la capacité de projection des forces ». Il constate en effet que pour certains hélicoptères utilisés en Guyane, « pour une heure d’utilisation, il faut dix heures d’entretien » en raison de leur ancienneté.

Source: CaptureAEF Sécurité Globale Dépêche n° 8603 Paris, mercredi 13 mars 2013

Be Sociable, Share!