Bertrand Soubelet : « je m’interroge sur la manière dont on pourra répondre à la violence »
Imaz Press Réunion : Général Soubelet, vous êtes à la tête de la gendarmerie des Outre-Mers, et donc de celle de La Réunion, comment avez-vous trouvé vos effectifs, ici ?
Général Bertrand Soubelet : « J’ai trouvé les effectifs, affectés à La Réunion, engagés, déterminés. J’ai trouvé des unités à la tâche, qui font face à leur mission, mais qui étaient dans un état de tension. Il paraitrait, après avoir parlé avec les uns et les autres, qu’il s’exerce sur eux une pression assez importante. Aujourd’hui, ils parviennent à contenir la délinquance, même s’il y a des pics, mais je ne suis pas sûr, qu’avec l’augmentation de la violence constatée ces derniers temps, on puisse la contenir encore longtemps.
Je m’interroge sur les années qui viennent de la manière dont on pourra répondre à cette violence, sur cette tâche et cette charge du travail qui ne cesse d’augmenter ».
IPR : Autre sujet qui vous tient à cœur, c’est la présence de Réunionnais au sein de a gendarmerie à La Réunion ?
Général Bertrand Soubelet : « Pour moi c’est un élément important. Dans un département ou une collectivité d’Outre-Mer, il est normal que les gendarmes, la gendarmerie, l’autorité, ressemblent, autant que faire se peut, à sa population. J’ai donc à cœur, au maximum, de favoriser le retour des Réunionnais dans l’île pour qu’ils puissent faire leur métier chez eux, auprès de la leur famille et des métropolitains qui sont là pour 4 à 5 ans.
Un souhait qui entre dans une logique, compte tenu de la pression démographique, et de la charge d travail, d’abonder les effectifs de la gendarmerie de La Réunion ».
IPR : Quelle image allez-vous garder de La Réunion ?
Général Bertrand Soubelet : « La Réunion est une île extraordinaire avec un paysage formidable, de Mafate à Saint Pierre, même si je n’ai pas tout vu. Et je garderai également l’image d’une société un peu exemplaire, où il existe une tolérance et une cohabitation, Pour moi c’est une société apaisée mais qui court quelques risques, avec la pression de l’immigration qui peut se poser ici et là ».
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