Montreuillois: le radar embarqué qui ne laisse aucune chance aux chauffards
PUBLIÉ LE 09/10/2015
Depuis le mois d’avril, pour lutter contre les grandes vitesses, les gendarmes du Montreuillois disposent d’une voiture aux allures d’arme fatale. Dans le cadre des Rencontres de la sécurité, les militaires ont exceptionnellement ouvert les portes de ce véhicule à « La Voix du Nord ».
Sur la base d’une technologie de pointe, cet outil flashe les véhicules en excès de vitesse lorsqu’ils croisent ou doublent la voiture de gendarmerie banalisée. Une photographie d’une grande qualité (même la nuit ou par temps de pluie) est envoyée automatiquement, par satellite, au Centre national de traitement des infractions routières de Rennes.
tolérance de 10 %
L’ETM, du fait de sa mobilité, a une marge de tolérance plus élevée qu’un radar classique (10 %, au lieu de 5 %). « Donc ceux qui tombent dans nos filets sont déjà de gros clients. L’ETM vient en complément de l’ensemble des radars. Il sert surtout sur les axes routiers qui sont plus difficiles d’accès pour les radars classiques en raison de secteurs avec des courbes, des accotements, qui ne permettent pas de réunir toutes les conditions de sécurité pour les gendarmes et les automobilistes », explique le major Kerfyser.
contrôles préventifs
La volonté d’influer sur la sécurité routière et les grands excès de vitesse ne se fait pas à l’aveugle. Les sorties de l’ETM reposent sur un bilan de l’accidentologie dans le Montreuillois. « C’est important car nous sommes dans un secteur qui roule très vite, avec la D939, la D901. La BMO fait souvent des interceptions sur ces routes. Nous savons aussi à quelles périodes et à quels endroits il y a le plus de risques d’accident », présente le major Kerfyser.
Pour la gendarmerie, les contrôles de vitesse ont aussi une vocation préventive. Au volant de l’ETM, le gendarme Philippe Lefebvre évoque « la tolérance humaine lors de petits dépassements » : « On est comme tout le monde, on roule aussi dans le civil. » Mais ces largesses ne s’adressent pas aux chauffards invétérés. Ceux-là, au contact de l’ETM, risquent de laisser des plumes. Et des points.