En séance de tir avec les gendarmes d’élite du PSPG
C’est une première, en effet, depuis sa création en 2009, jamais, les militaires du peloton de surveillance et de protection de la gendarmerie(PSPG) qui assurent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 la sécurité du site le plus sensible du département – la centrale de Golfech – ne nous avaient jusqu’ici ouvert les portes. C’est au champ de tir de Cordes-Tolosannes que les hommes du capitaine Angel Pacheco, le nouveau patron de cette unité d’élite, nous a reçu en présence de son commandant, le colonel Christophe Daniel. Arrivé cet été du centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) à Saint-Astier où il exerçait depuis quatre ans comme instructeur, le capitaine Pacheco est pour le moins un officier aguerri aux méthodes d’intervention dont il a prodigué les enseignements à de nombreuses unités d’élite étrangères dont au premier rang Les Marines US. C’est néanmoins avec beaucoup d’humilité et de modestie sur sa mission et alors que ses tireurs d’élite explosent au même moment des ballons à plus de 200 mètres de leur cible, que le commandant du PSPG insiste pour nous rappeler : «Nous ne sommes pas le Gign de Golfech.» Et pourtant que ce soit dans leur formation, leur matériel et leurs missions tout rappelle l’unité d’élite de la gendarmerie. Ce sont d’ailleurs les instructeurs du Gign qui ont formé et certifient régulièrement les 38 militaires du PSPG. «Départ notre mission qui est en priorité la lutte contre une intrusion terroriste sur la centrale nucléaire de Golfech, nous sommes, c’est vrai, sous le contrôle opérationnel du Gign» confirme le capitaine Pacheco. Une mission ciblée qui nécessite un savoir-faire et un matériel particulier dont le dernier reçu un véhicule blindé d’intervention. Bouclier balistique, gilet pare-balles spécifique, casque blindé, grenades, arme de poing, fusil à lunette ou d’assaut le tout élevant le poids du gendarme en intervention à plus 40 kg, il est difficile d’imaginer la technicité nécessaire pour pouvoir se mouvoir d’autant plus dans une situation d’urgence, de danger et de stress maximal. «Cela nécessite un entraînement constant (30 % de leur activité), la répétition mécanique de gestes de précision et des procédures pour être en capacité opérationnelle à tout moment et agir sereinement face au danger».