LES DRONES-GENDARMES, INFO OU INTOX?
Le 2 Octobre, l’évocation de la mise en service de drones-radars par les pouvoirs du Comité interministériel de sécurité routière a créé la surprise. À en croire le Ministère de l’Intérieur, cela pourrait bien arriver et des expérimentations auront lieu dans les mois à venir.
Si le Ministère de l’Intérieur avait évoqué la mise en place progressive de 10 000 drones-radars à partir de fin 2016, le fait d’avoir recours à des expérimentations laissent les sceptiques penser que le projet ne pourra se concrétiser et à n’y voir qu’une guerre psychologique menée par le gouvernement contre la délinquance routière. Cependant, le fait que les services de police et la gendarmerie ait de plus en plus souvent recours à des drones lors de leurs différentes missions ces derniers temps amène à penser que le projet aboutira.
De plus, si l’on compare un drone à un hélicoptère, il apparait que le coût d’utilisation est bien inférieur, sans compter la discrétion, la rapidité de déploiement, la possibilité d’embarquer des capteur de vitesse et une caméra vidéo et la précision des relevés topographiques d’un drone. Malgré cela, un drone en vitesse et en autonomie de vol ne peut poursuivre une voiture lancée à 90km/h. De plus, les tests permettant de déterminer la précision avec laquelle un drone peut photographier la plaque d’immatriculation d’une cible en mouvement doivent être réalisés.
Il est actuellement interdit de faire voler des drones civils au-dessus de personnes et de routes mais s’agissant des forces de l’ordre, la réglementation est révisée. Cependant, c’est la Direction de l’aviation civile, la DGAC, qui décidera de leur marge de manœuvre et cela devrait prendre du temps.
La gendarmerie et la police ne sont pas les seules à trouver de l’intérêt aux drones. Les sociétés d’autoroute également s’y intéressent, particulièrement dans le cas d’embouteillages, d’accidents ou de conditions météo hostiles à leurs moyens d’information habituels.
