Cet Islais de 35 ans ne se souvient pas de tout lorsqu’il se présente à la barre du tribunal correctionnel des Sables d’Olonne.

Alors, Hélène Bauza, présidente du tribunal, rappelle les faits.

Le 3 avril dernier en soirée, l’homme est ivre, assis sur les marches de sa maison. Il ne peut pas rentrer, il a visiblement perdu ses clés. Alertés par une voisine, les gendarmes interviennent « pour l’aider », fera remarquer la procureure de la République, Florence Sroda. Et pour tout remerciement,

« Vous injuriez, vous frappez ».

Finalement maîtrisé, il est conduit à la gendarmerie, non sans mal, dans le véhicule des forces de l’ordre. Il est placé en cellule. Il la dégrade et vu l’état de la geôle, il doit être transféré dans une seconde cellule. Il remettra ça aussitôt : couvertures et matelas déchirés, vitres souillées de sang… Bilan de la nuit : près de 600 euros de dégâts. Ce qui fait dire à la procureure :

« Non seulement vous avez un comportement pour nuire aux gendarmes mais il n’y a aucune raison que ce soit la collectivité qui supporte le coût de vos agissements ».

Le lendemain matin, nouvelles insultes lorsque les gendarmes lui demandent les raisons de son comportement. Compte tenu de l’ensemble des faits, la présidente se posera la question de la santé mentale du prévenu.

Trois médecins sont présents lors de la douzaine d’heures de cette scène de violences verbales et physiques.

Pour Manuella Riteau, conseil du prévenu :

« Il s’est senti plus agressé qu’aidé et vu son état psychologique, était-il vraiment responsable de ses actes ? Mais pouvait-on le transférer en milieu psychiatrique sur le continent en pleine nuit ? ».

L’homme est condamné à trois mois de prison avec sursis mise à l’épreuve, à 45 euros d’amende et devra indemniser les victimes, à hauteur de l’euro symbolique pour chacun des deux gendarmes insultés et molestés. La réparation des dégâts seront à sa charge.