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Le - A36. Deux routiers surpris en train de voler leur propre carburant

A36. Deux routiers surpris en train de voler leur propre carburant

Sans la sagacité des gendarmes de la brigade motorisée (BMO) de Villars-sous-Écot, l’affaire n’eut peut-être jamais été éventée…

L’approche des fêtes de fin d’année justifie la mise en place d’une surveillance quotidienne renforcée des aires de repos de l’autoroute A 36 où s’opèrent, régulièrement, d’intrigants vols de marchandises dans les remorques des camions. « On a des doutes sur la véracité de ces vols, car dans certains cas, il est difficile de croire que les routiers n’aient rien entendu », confesse un officier de gendarmerie. Mais, faute de preuves, le doute subsiste. Pourtant, dans la nuit de vendredi à samedi, pas de doute : sur l’aire d’Écot, dans le sens descendant (Belfort-Besançon), c’est bien un siphonnage de carburant dans le réservoir d’un poids lourd immatriculé en Slovénie, que les gendarmes ont surpris. Et c’est bien le conducteur du camion, un ressortissant serbe qui était ainsi en train de soutirer du gazole de son propre réservoir ! Pris sur le fait, il n’a pas pu contester.

Les gendarmes ont appris que deux ensembles routiers de la même entreprise slovène avaient ainsi été délestés de cent litres au total de la part de leurs chauffeurs serbes, qui ont prétendu avoir remis gratuitement le carburant à deux de leurs compatriotes habitant dans le pays de Montbéliard. Vrai ou faux, une chose est sûre : il y a bien eu vol de carburant. Les quatre mis en cause, âgés de 30 à 43 ans ont fait l’objet d’un rappel à la loi de la part du parquet de Besançon, avant de recouvrer leur liberté à l’issue de leur séjour en garde à vue. Une autre chose est sûre : les gendarmes vont redoubler de vigilance sur les parkings et tiennent à le faire savoir !

Source : www.lepays.fr  le 03 décembre 2012.

déjà paru de même source :

Chasse aux poids lourds contrevenants le dimanche sur l’autoroute

Dans son camion frigorifique, le chauffeur routier qui remontait hier sur les pays de l’Est ne transportait ni salades, ni oranges mais des rouleaux de papier. Seules les denrées périssables ont le droit de circuler le week-end sur les axes routiers. À la chasse des poids lourds contrevenants, les gendarmes du Doubs ont étendu leurs filets hier dimanche sur l’A36. Ambiance.

Jusqu’au dimanche soir, les chauffeurs routiers sont au repos forcés. À 22 h, ils peuvent reprendre la route. Pourtant…

Les petits malins…

Pourtant un flot continu (ou presque) de camions traverse hier après-midi la barrière péage de Saint-Maurice-Colombier. Essentiellement des camions frigorifiques. « Normal, explique le lieutenant Pierre Schroth. L’interdiction de circuler ne concerne pas le transport de denrées périssables, lequel fait l’objet de dérogations. Maintenant, il y a toujours des petits malins qui transportent non pas des fruits et légumes ou de la viande dans leurs camions frigorifiques mais des meubles ou de la ferraille ». Strictement interdit et sanctionné par une contravention de 135 euros. Alors hier dimanche, de 15 h à, 19 h « pour mettre un frein aux dérives éventuelles », les gendarmes se sont déployés sur l’A36 avec un point de contrôle au péage assuré par les hommes de la brigade motorisée de Villars-sous-Écot où sont interceptés les routiers qui remontent sur l’Alsace. Un autre sur Besançon dans le sens inverse. Avec l’appui de la BRI (brigade d’intervention rapide). « Le 11 décembre, nous avions déjà conduit pareil contrôle. 150 routiers avaient été contrôlés. Quatre transportaient des matières autres que périssables dont de la ferraille », remarque le capitaine Alain Dumont, le patron de l’escadron départemental de la sécurité routière qui chapeaute le dispositif. Les chargements des camions sont vérifiés. Des oranges qui arrivent d’Espagne, des salades qui partent pour la Pologne. Au moyen de leur logiciel « OCTET », les gendarmes passent au crible les tachygraphes numériques pour ceux qui en sont équipés, les disques pour les autres.

3 000 camions par jour

Les temps de conduite et de repos sont vérifiés. Discrètement installés dans les bureaux qui surmontent le péage, d’autres gendarmes observent les routiers dans leurs cabines. Les chauffeurs sont-ils concentrés sur la route où sur un écran d’ordinateur ou de télé portative où ils visionnent un film ? « Récemment, nous en avons intercepté un qui visionnait un film sous-titré. Imaginez la dangerosité du gars sur la route. Ici à Villars, nous avons déjà arrêté huit routiers qui conduisaient et regardaient la télé. À chaque fois, les appareils sont saisis», assène le patron de la BMO de Villars. Les amendes peuvent grimper jusqu’à 1 200 euros.

Sur les 25 000 véhicules qui transitent chaque jour sur l’A36 entre Voujeaucourt et L’Isle-sur-le-Doubs, on dénombre 3 000 poids lourds. L’an dernier, la BMO de Villars a relevé 508 infractions liées au transport de marchandises.

En quatre heures hier, les gendarmes de la BIO de Villars-sous-Écot ont contrôlé 75 poids lourds. Un seul chauffeur routier originaire des pays de l’Est était en infraction. Dans son frigo, il transportait de la ferraille. Cinq autres contraventions ont été relevées liées au temps de conduite. Ainsi qu’une fraude. Le routier avait trafiqué son tachygraphe « pour rouler plus longtemps». Du côté de Besançon, 30 camions frigorifiques ont été interceptés, 8 contraventions relevées (temps de conduite). Si le trafic est dense sur cet axe autoroutier dont 90 km de tronçon (dans les deux sens) sont surveillés par la BIO de Villars, « l’autoroute demeure la liaison la plus sûre, souligne le capitaine Dumont. « L’an dernier sur l’ensemble du département, les accidents ont fait 35 morts. Un seul sur l’A36. Il s’agissait d’un automobiliste qui est tombé en panne, est sorti de sa voiture et a été fauché par un véhicule ». Sur le tronçon de l’arrondissement de Montbéliard, 111 accidents matériels ont été constatés en 2011. Un seul corporel.

Source : www.lepays.fr  le 19/02/2012.

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