Aisne : l’union sacrée contre les cambriolages
Publié le 22/04/2014 Par L’Aisne Nouvelle
Gendarmes et policiers ont décidé de renforcer leur coopération dans la lutte contre les cambriolages. Avec pour objectif de consolider la baisse de ces vols.
Ils s’appellent ULIS, Gelac ou CIRG et ont pour seul objectif de lutter contre les cambriolages. Derrières ces sigles peu avenants se cachent des unités de policiers ou de gendarmes spécialisés dans cette lutte et qui vont désormais travailler main dans la main. Le préfet a décidé de réactiver la cellule anti-cambriolage avec pour mot d’ordre : le renforcement de la coopération entre les services.
L’arrestation récemment d’un individu confondu dans le cadre une vague de 19 cambriolages commis dans le Soissonnais est, aux yeux des autorités, le parfait exemple de ce que doit être cette collaboration. « Le cambrioleur ne s’est pas posé la question de savoir s’il agissait en zone gendarmerie ou en zone police », illustre le Colonel Mendes, numéro un de la gendarmerie dans le département.
Création d’une cyber patrouille
Le partage de renseignements doit donc être renforcé. « L’échange d’informations départementales doit se décliner dans toutes les unités de gendarmerie et de police du département », poursuit le colonel. Ces échanges se font également avec les départements voisins permettant de cibler la délinquance itinérante. Dans le secteur de Chauny/Tergnier, cette collaboration existe déjà du fait du découpage géographique. « Notre zone de compétence ceinture la zone police, explique le lieutenant Belot qui dirige la brigade de Chauny. Mais il n’y a qu’une zone de délinquance. » D’où l’existence de visioconférences ou d’opérations anti-délinquance communes. Cette interface de moyens humains s’accompagne d’échange de moyens matériels comme les unités canines communes et les moyens aériens (hélicoptère pour la gendarmerie, avion pour la police.)
L’une des nouveautés de cette cellule anti-cambriolage est la mise en place d’une cyberpatrouille. « On détecte les objets qui peuvent être recelés notamment sur les sites de petites annonces comme Le bon coin », précise le fonctionnaire de police en charge de cette mission. Cela implique une meilleure formation des hommes de terrain pour repérer les objets volés. « Au moment de la prise de la plainte, il faut que les collègues prennent le modèle précis, ou si l’objet volé a un signe particulier comme un GPS qui aurait une rayure. Ça nous permet de mieux les repérer ensuite. »
Même si les vols dans les commerces ont augmenté, les particuliers sont de moins en moins touchés. Le nombre de cambriolages a ainsi baissé de 14 % au premier semestre par rapport à la même période de 2013. Le préfet espère que la redynamisation de la cellule anti-cambriolage consolide ces résultats encourageants.
Olivier DE SAINT RIQUIER