Les interceptions de kwassas menées au large de Mayotte pendant le weekend de Pâques ont pris l’allure d’une véritable chasse à l’homme. En quatre jours, plus d’une centaine d’immigrants clandestins ont ainsi été interceptés par la brigade nautique de la gendarmerie et la marine nationale.

Le Journal de Mayotte a fourni les détails complets de ces opérations en mer : « le vendredi 18 avril, 28 personnes dans deux embarcations ; le samedi 19 avril, 29 passagers dans deux kwassas ; le dimanche 20, un bateau avec 15 personnes ; le lundi 21 avril, 43 personnes à bord de deux kwassas« .

Les arraisonnements ont été orchestrés pour la plupart dans le nord de l’îlot Mtsamboro et dans l’est de Grande-Terre, notamment à Pointes Milha ou à Handrema. L’ensemble des « kwassagers » ont subi un rapide examen médical à leur arrivée à quai avant le lancement à leur encontre d’une procédure de reconduite à la frontière. Quant aux passeurs présumés, ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Pamandzi.

Le Journal de Mayotte précise que les deux kwassa-kwassa repérés lundi ont été interceptés à deux heures d’intervalles, soit entre 6h30 et 8h30 du matin. A bord de la deuxième embarcation, les gendarmes ont retrouvé une femme qui venait d’accoucher durant le voyage, un accouchement qui s’est déroulé en présence d’une vingtaine d’immigrants clandestins, qui ont pris des risques inconsidérés d’effectuer la traversée entre Anjouan et Mayotte au péril de leur vie. En revanche, la mère et son bébé allaient bien et ont été pris en charge par les services de santé à Mayotte en attendant leur éventuelle expulsion vers l’archipel des Comores.