« Task force » en Corse et Antilles-Guyane: « rejet total » des syndicats de police
Les syndicats de policiers ont de nouveau exprimé mercredi 26 mars leur « rejet total » d’une « task force » police/gendarmerie pour lutter contre la criminalité organisée en Corse et aux Antilles-Guyane à l’issue d’une réunion à Beauvau.
- POC avec AFP
- Publié le 26/03/2014 | 15:54, mis à jour le 26/03/2014 | 15:55
Dans un communiqué, tous les syndicats, réunis en intersyndicale contre ce projet du ministère de l’Intérieur, indiquent avoir été reçus mardi « durant plus de trois heures » place Beauvau par le directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, Renaud Vedel, qui était accompagné de Claude Baland, le directeur général de la police nationale (DGPN) et de Mireille Ballestrazzi, la directrice centrale de la police judiciaire (DCPJ).L’intersyndicale dit avoir « renouvelé l’expression unanime de son rejet total et global du projet de réforme » consistant à créer une « structure commune de coordination » police/gendarmerie afin de lutter « contre les réalités criminelles spécifiques » dans ces départements.
« Aucune réforme, tant en Corse qu’aux Antilles et en Guyane n’est acceptable si elle ne repose sur un diagnostic partagé de la délinquance sur les régions concernées, un respect de la compétence et de l’engagement des personnels des services et une concertation réelle », ajoute-t-elle. « En conséquence, toujours dans l’attente d’un éventuel nouveau projet alternatif élaboré en concertation, (elle) se voit dans l’obligation de s’opposer fermement à celui qui nous a encore été présenté sans changement aujourd’hui », disent les syndicats qui dénoncent un « dialogue de sourd ».L’intersyndicale en appelle « à l’arbitrage » de M. Valls dont c’est un projet phare. L’Intérieur veut créer une Unité de lutte commune contre la criminalité organisée (ULCOC) en Corse et aux Antilles-Guyane. La première sera dirigée par le directeur régional de la police judiciaire (PJ) secondé par le commandant de la section de recherches de gendarmerie. Ce sera l’inverse, sur le même schéma, aux Antilles-Guyane.
« Aucune réforme, tant en Corse qu’aux Antilles et en Guyane n’est acceptable si elle ne repose sur un diagnostic partagé de la délinquance sur les régions concernées, un respect de la compétence et de l’engagement des personnels des services et une concertation réelle », ajoute-t-elle. « En conséquence, toujours dans l’attente d’un éventuel nouveau projet alternatif élaboré en concertation, (elle) se voit dans l’obligation de s’opposer fermement à celui qui nous a encore été présenté sans changement aujourd’hui », disent les syndicats qui dénoncent un « dialogue de sourd ».L’intersyndicale en appelle « à l’arbitrage » de M. Valls dont c’est un projet phare. L’Intérieur veut créer une Unité de lutte commune contre la criminalité organisée (ULCOC) en Corse et aux Antilles-Guyane. La première sera dirigée par le directeur régional de la police judiciaire (PJ) secondé par le commandant de la section de recherches de gendarmerie. Ce sera l’inverse, sur le même schéma, aux Antilles-Guyane.
C’est une première, de ce type, en France. Cela va au delà, selon Beauvau, d’une simple mutualisation de moyens des deux forces de l’ordre placées sous sa responsabilité depuis 2009.