Ouverte en avril 2009, cinq ans déjà, la salle Mélanie installée dans les bâtiments du groupement départemental de la gendarmerie nationale, ont reçu – mais doit-on s’en féliciter ? – 150 mineures victimes supposées pour une audition par les enquêteurs. Soit une audition tous les deux jours pour les affaires gérées par les policiers (grâce à une convention) ou les gendarmes.

Jeudi, Annie Gourgue, président de la Mouette instigatrice de ces salles dédiées, a reçu des mains des responsables du Lions Club Agen – Jardin d’Ovalie un chèque de 500 € «qui va nous permettre d’aménager une autre salle Mélanie, à Bergerac.» Cette somme a été recueillie par les bénévoles lors d’une vente de fraises peu avant Noël en ville.

Plus pour les victimes que pour les professionnels

Car ce dispositif s’est depuis 2009 développé dans le Sud-Ouest mais ailleurs aussi, à Cambrai par exemple. À ce jour, la salle prévue en Dordogne est la 11e structure d’accueil initiée et mise en place par la Mouette, association – faut-il le rappeler encore – dont les responsables se sont fixés comme mission la protection de l’enfance.

Annie Gourgue se souvient : «L’idée m’est venue quand un jour j’ai accompagné une fillette de 8 ans dans le bureau d’une assistance sociale. Les locaux n’étaient pas adaptés pour ce type du rendez-vous

[…] Les salles Mélanie sont plus pour les victimes que pour les professionnels.»Prévues pour accueillir les mineures en danger, les salles Mélanie se développement, à l’initiative de la Mouette. Prochaine étape, à Bergerac grâce au Lions Club.