Condamné après une course-poursuite à Canet-plage
L’homme roulait en sens interdit, il avait percuté un fourgon de gendarmerie pour s’enfuir. La course-poursuite avait semé la panique dans les rues de Canet fin décembre dernier.
C’est parce que l’homme roule en sens interdit sur la colline des loisirs, à Canet-plage, qu’un fourgon de gendarmerie le repère et le somme de s’arrêter, ce soir du 29 décembre dernier. Le fourgon se met même en travers de la chaussée. L’homme effectue alors plusieurs manoeuvrespour se dégager. Il n’hésite pas à percuter un panneau de circulation, et le véhicule des militaires. Un gendarme sort, et manque d’être renversé par la voiture du chauffard. Son collègue dégaine alors son arme et fait feu, mais son tir n’atteint pas les pneus.
Le chauffard réussit à prendre la fuite à vive allure, double d’autres automobilistes par la droite, grille plusieurs feux rouges, et sème les forces de l’ordre. Les enquêteurs ne le retrouvent que deux jours plus tard, le soir même du réveillon de la Saint-Sylvestre, grâce à la plaque d’immatriculation. Depuis, il est en prison.
« Vous êtes dangereux Monsieur » (le procureur)
« J’étais en panique, j’ai eu peur« , sont les seules explications que l’homme a livré au tribunal de Perpignan ce mercredi. « Oui j’ai bien vu que c’était des gendarmes… mais je n’ai jamais voulu leur faire de mal« . Il faut dire que l’homme, oisif, vit toujours chez ses parents à 30 ans, n’a aucun diplôme, ne travaille pas. Et puis c’est un récidiviste. En août 2011, son permis de conduire a été suspendu pour conduite sous l’emprise de stupéfiants. Le 15 décembre dernier, il a de nouveau été interpellé : conduite sans permis, après avoir consommé de l’alcool, déjà en sens interdit, et ayant grillé plusieurs feux rouges. Bref, « il a manifestement des problèmes avec la conduite » précise le procureur de la République, « c’est un rebelle à la loi ». « Ce soir du 29 décembre, on a frisé le drame, vous êtes dangereux Monsieur, vous auriez pu tuer, mais vous auriez pu aussi mourir« . Le procureur demande deux ans de prison ferme.
Le tribunal a retenu le comportement dangereux de l’automobiliste, il a en revanche abandonné le délit de violence aggravé. L’homme est condamné à un an et demi de prison ferme. Il ne devrait pas faire appel.
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