BELFORT : IL SE LIVRE À LA GENDARMERIE POUR DORMIR EN PRISON
Drôle de visite mercredi soir à la gendarmerie de Grandvillars. Un homme de 53 ans, qui habite dans la commune, se présente aux alentours de 21 h.
En état d’ivresse manifeste, il annonce d’emblée la couleur. Il vient se dénoncer pour deux meurtres commis en 2010 sur le Territoire de Belfort.
Intrigués par l’affaire et dubitatifs, les gendarmes décident néanmoins de ne pas prendre ces révélations à la légère. L’homme est placé en garde à vue, ou plutôt en cellule de dégrisement. Pendant ce temps, les militaires engagent des recherches pour vérifier les allégations du quinquagénaire. Les deux communes qu’il évoque ont bel et bien défrayé la chronique pour des disparitions. Mais l’enquête n’a pas conclu à un meurtre.
Jeudi matin, le prétendu meurtrier a été une nouvelle fois entendu. À jeun et les idées claires, il s’est embrouillé dans ses explications. Il a fini par reconnaître que, sans ressources, il espérait trouver un abri à bas prix pour passer l’hiver.
À court d’inspiration, la prison semble inspirer des vocations. Manque de chance, ses délits ne suffiront pas à lui offrir le gîte et le couvert. Un « privilège » dont la plupart des détenus se passeraient sans doute.
Isabelle PETITLAURENT