Voiture volée, permis retiré ? Les gendarmes
des Yvelines peuvent le savoir en un clic
Des smartphones équipés d’applications spécifiques aux activités des patrouilles ont été distribués à tous les gendarmes de terrain du département, pour leur permettre d’avoir accès à tous les fichiers en temps réel.
Le calepin, le crayon et le carnet à souches, c’est désormais de l’histoire ancienne. Après une expérimentation dans le département du Nord, puis en Bourgogne, l’ensemble des gendarmes de terrain des Yvelines sont dotés de smartphones individuels équipés de « NeoGend », un système d’applications qui leur permet d’être connectés en permanence au réseau de communication spécifique de la gendarmerie. Après le « terminal d’information embarqué » du début des années 2000, remplacé il y a deux ans par des tablettes à hauteur de deux pour cinq véhicules ces dernières années, les militaires entrent véritablement dans l’ère 3.0. avec un appareil par personne.
Concrètement, en patrouille, ils peuvent désormais dresser une amende en cochant les cases correspondant à l’infraction, ajouter le numéro d’immatriculation et transmettre le tout instantanément au centre de traitement des amendes de Rennes qui édite et envoie le PV à l’automobiliste. Ou consulter directement les fichiers pour savoir si une personne est recherchée ou si son permis de conduire est toujours valable. Quelques clics suffisent aussi pour vérifier celui des véhicules et contrôler si une voiture est déclarée volée, si l’immatriculation est la bonne ou si elle est équipée de fausses plaques ne correspondant pas au numéro de châssis gravé sur le pare-brise. « On gagne en efficacité et on ne sature plus nos collègues du 17 qu’on devait jusque-là appeler au téléphone pour leur demander de consulter les fichiers sur ordinateur », explique le Maréchal des Logis Chef Laurent, de la compagnie de Rambouillet.
Après le coûteux « terminal d’information embarqué » du début des années 2000, remplacé il y a deux ans par des tablettes à hauteur de deux pour cinq véhicules ces dernières années, les militaires entrent dans l’ère 3.0. avec un appareil par personne. LP/AF.Mieux : une application permet aussi de s’assurer qu’une pièce d’identité n’est pas falsifiée. Comme avec un flashcode, les gendarmes n’ont qu’à scanner la série de chiffres figurant au bas d’une carte d’identité, d’un passeport ou d’un permis de conduire pour vérifier que les noms, prénoms, date et lieu de naissance du titulaire sont bien ceux qui sont inscrits dans la partie lisible de tous.
Mais le gendarme numérique ne fait pas que dans la répression. Une application dédiée à l’opération tranquillité vacances géolocalise les logements dont les occupants se sont signalés absents et alerte les gendarmes en patrouille lorsqu’ils sont à proximité. Ils n’ont plus qu’à s’assurer que le domicile n’a pas subi d’effraction pour cocher la case « Rien à signaler ». Aussitôt, l’information est partagée sur l’ensemble des smartphones, leurs collègues savent que la visite a été faite et les propriétaires reçoivent un mail rassurant. Exit le gros classeur renseigné à la main au retour de patrouilles.
Les domiciles inscrits au dispositif tranquillité vacances géolocalisés
L’application qui fera gagner le plus de temps à ceux qui sauront se l’approprier, c’est « gend note », permettant d’enregistrer toutes les photos et constatations sur une scène de cambriolage par exemple, et compatible avec le logiciel de rédaction des procédures. Et moins de temps au bureau, c’est plus de temps sur le terrain, auprès de la population.