Visa Off à Perpignan: La gendarmerie loin des clichés
Le 04 septembre à 6h00 par Barbara Gorrand | Mis à jour le 04 septembre
Pour la première fois, la gendarmerie nationale expose à Visa Off. Vingt-cinq photos à travers lesquelles se dévoilent les différentes facettes du métier de gendarme.
Bien sûr, on les voit souvent sur le bord de la route, casquette répressive vissée sur la tête. Ou encore lors d’interventions ‘choc’, dans le fracas des portes qu’on enfonce sur la grande délinquance. Mais être gendarme, ce n’est pas que cela. C’est avancer avec humanité dans les décombres de l’habitat indigne. C’est s’assurer, en pleine nuit, qu’une exploitation agricole n’a pas été victime d’une intrusion. C’est rassurer ceux dont l’univers a été chamboulé par le passage d’un cambrioleur. C’est relever des ADN, surveiller les voies ferrées, encadrer les foules, sonder les fleuves, s’enfoncer dans la neige… C’est tout cela, et tant d’autres choses encore, que le major Fabrice Balsamo s’attache à montrer depuis plus de vingt ans. Deux décennies au cours desquelles il a documenté l’évolution du métier.
Un travail de mémoire
« La gendarmerie a évolué, dans son matériel, ses méthodes de travail… Elle s’est adaptée en permanence. Tout comme la photographie, du reste. Aujourd’hui, il faut envoyer ses photos le plus vite possible, tweeter, poster… Nous sommes confrontés aux mêmes problématiques que les journalistes, finalement. A la différence que nous restons des militaires, soumis au droit de réserve. Mais la philosophie, elle, reste la même : rendre compte des conditions réelles du terrain ».
Un terrain qui se mesure à l’entendue du monde. Géorgie, Kosovo, Afghanistan… Fabrice Balsamo est allé partout. De la commémoration du 70e anniversaire du débarquement aux patrouilles de la gendarmerie prévôtale en Afghanistan, sans oublier à Canet-en-Roussillon pour immortaliser le tournage de ‘La Brigade’, celui qui est désormais l’unique photographe du Service d’information et de relations publiques des armées (Sirpa) gendarmerie est en permanence en mouvement.
« Parce que c’est aussi un travail de mémoire. Conserver une trace de ce qu’a été ce métier, de son évolution, de ceux qui l’ont accompli ». Habitué à enrichir les publications internes de la gendarmerie, voire à alimenter la presse ‘civile’, Fabrice Balsamo voit cependant le fruit de son travail exposé pour la première fois. Une mise en lumière qui, si elle embarrasse le photographe, habitué à se trouver de l’autre côté de l’objectif, réjouit le militaire. « C’est essentiel, finalement. Pour que les gens nous voient à travers toute l’exceptionnelle diversité de nos missions. Et pas uniquement sur le bord de la route, derrière un radar… ».
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Exposition ‘La gendarmerie en action’, Maison du combattant, cour de la caserne Galliéni, 4 rue de l’Académie à Perpignan. .