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Le - Violences familiales. Les gendarmes se forment

Vingt-cinq gendarmes référents, réunis à l’école de gendarmerie, ont développé leurs connaissances des violences intrafamiliales auprès de différents travailleurs sociaux.

Vingt-cinq gendarmes référents, réunis à l’école de gendarmerie, ont développé leurs connaissances des violences intrafamiliales auprès de différents travailleurs sociaux.

Organisée par la Gendarmerie et la délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité, une journée de formation a réuni, mercredi, à Châteaulin, 25 gendarmes référents, issus de différentes brigades du département. L’objectif est de mieux prendre en charge les femmes victimes de violences.

La parole se libère. La mobilisation des services sociaux et de la chaîne pénale, associée à la médiatisation de violences faites aux femmes, porte ses fruits. Les victimes ou leur entourage ose parler, ose porter plainte, faisant changer la peur de camp. Certes, il reste du chemin à parcourir mais les choses bougent.

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En collaboration avec les travailleurs sociaux

Pour accueillir les femmes victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques, la Gendarmerie a mis en place, depuis déjà plusieurs années, des référents dans différentes brigades du département. Ces sous-officiers, hommes et femmes, étaient une bonne vingtaine à développer leur formation, mercredi toute la journée, à l’école de gendarmerie de Ty-Vougeret, à Châteaulin.

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La formation était pilotée par Marion Clément, la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité. À ses côtés, plusieurs associations ont également apporté leur expertise : le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF)Agora justiceDon Bosco et le Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO).

Prise en charge des victimes

« L’aspect judiciaire sera développé à l’occasion d’une autre session. Ce mercredi, il s’agit d’aborder la prise en compte des victimes, d’avoir une meilleure connaissance des différents intervenants sociaux ou encore de mesurer, au travers des statistiques, l’ampleur de ces violences familiales. Ces référents, tous volontaires, formeront à leur tour leurs camarades dans les brigades », résume le lieutenant-colonel Pascal Hedan, commandant adjoint du groupement de gendarmerie du Finistère.

« Nous sensibilisons les gendarmes à la prise en charge des victimes de violences conjugales. Nous en expliquons le cycle et ses spécificités, l’emprise qu’exerce un conjoint ou un ex-conjoint et la difficulté que les femmes ont à en sortir, ou encore les répercussions psychologiques que cela entraîne sur les mamans et leurs enfants », développe Marion Clément.

Première « Intervenante sociale en gendarmerie »

Une assistante sociale du Département anime aussi les débats. Depuis le mois de janvier, elle est la première « Intervenante sociale en gendarmerie » dans le Finistère. Ces ISG sont, pour l’heure, présentes dans 80 départements. « Je fais le lien entre les forces de l’ordre, les victimes et les services sociaux. Ma connaissance des différents interlocuteurs sociaux permet aux gendarmes de se recentrer sur leur mission de police judiciaire », explique-t-elle.

« Son arrivée a changé la vie des gendarmes », salue Pascal Hedan. Lequel verrait bien se créer un deuxième poste dans ce vaste département du Finistère.

Contact
– En cas d’urgence, appeler la police ou la gendarmerie, au 17 (ou au 112 d’un portable, appel gratuit).
Les numéros d’écoute, d’information et d’orientation :
– Violences info, tél. 39 19 (numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés, appel anonyme et gratuit sept jours sur sept, de 9 h à 22 h du lundi au vendredi et de 9 h à 18 h les samedis, dimanches et jours fériés).
– Le 0 800 05 95 95, « SOS Viols Femmes Informations » (numéro d’écoute national et anonyme destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles, à leur entourage et aux professionnels concernés, accessible et gratuit depuis un poste fixe en métropole et dans les Dom, du lundi au vendredi, de 10 h à 19 h).
– Le 119, « Allô enfance en danger » (numéro national dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l’être, ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept et gratuit).

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