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Vidéo. Réservistes, ils sont volontaires de la Gendarmerie nationale et veillent sur nous
Dans la Manche, plus de 300 hommes et femmes, de diverses professions, accompagnent les gendarmes d’active. Rencontre avec ces volontaires en mission au Mont-Saint-Michel.
Par Pascale BrassinnePublié le 18 Fév 21 à 14:54
Ils sont étudiants, enseignants, ouvriers ou militaires en retraite. La réserve de la gendarmerie nationale est composée d’hommes mais aussi de femmes, célibataires ou ayant charge de famille, qui, aux côtés des gendarmes de métier, assurent des missions diverses : rassurer et protéger la population, sécurisation lors de festivals, foires, passage du Tour de France…
Des missions variées
La réserve de la gendarmerie est aujourd’hui pleinement intégrée dans l’institution. Dans la Manche, se sont plus de 300 hommes et femmes qui accompagnent les personnels d’active dans leurs missions quotidiennes et qui arment différents postes, notamment celui du Mont-Saint-Michel, tout au long de l’année, et les postes estivaux. Yannick Le Sausse commandant en second du groupement de gendarmerie de la Manche
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« Cet été, une formation sera organisée »
« Cet été, pour la première fois, le groupement de gendarmerie de la Manche va organiser dans le département une session de formation de réservistes opérationnels ».
La formation de réservistes opérationnels aura lieu du 15 au 30 juillet 2021 à l’école de fourriers de Querqueville dans le nord Cotentin pour 40 sélectionnés, de 17 à 40 ans.
L’occasion d’aller à la rencontre de ces hommes et femmes.
Quatre réservistes au Mont-Saint-Michel
Ce jeudi matin de février 2021, ils sont quatre au poste de veille de la gendarmerie au pied du Mont-Saint-Michel (Normandie). Ils relèvent de la communauté de brigade de Pontorson.
Michel Fossard d’Isigny-le-Buat et Jean-Charles Lombard d’Agon-Coutainville sont les « anciens », tous deux gendarmes d’active en retraite. A ce binôme professionnel s’ajoute Sandrine Bidault de Le Teilleul et Johan Relaitier d’Avranches.
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Deux anciens d’active
A 63 ans, le major Michel Fossard est réserviste depuis sa retraite en 2017. Il a fait toute sa carrière dans la gendarmerie nationale, terminée à l’état-major à Caen.
Bientôt atteint par la limite d’âge, il ne lui reste que cinq mois à assurer.
La réserve m’a permis de quitter mes fonctions en douceur. Chaque mois, j’indique mes disponibilités au bureau de Saint-Lô, c’est lui qui m’affecte ensuite sur une mission. On ne choisit pas. Si nécessaire, on peut être appelé sur une mission à l’échelle nationale. Comme j’habite Isigny-le-Buat, c’est facile pour mois de venir au Mont-Saint-Michel.Major Michel Fossard
Son homologue, militaire professionnel lui aussi, l’adjudant Jean-Charles Lombard, résidant à Agon-Coutainville, profite de l’hébergement mis à disposition.
Nous avons un budget et une convention est passée avec un supermarché pour les courses. On cuisine sur place.Jean-Charles Lombardadjudant réserviste dans la gendarmerie nationale
A 58 ans, il a, lui aussi, vu dans la réserve l’opportunité de lâcher prise doucement. « Je suis volontaire. Ce n’est pas une contrainte. Ça me permet de revoir les collègues et de rencontrer les jeunes… »
Des jeunes de 21 et 23 ans
Sandrine Bidault, 21 ans, originaire de Le Teilleul, a terminé sa formation de brigadier en juillet 2019. En novembre dernier, elle a été reçue au concours de gendarme adjoint volontaire. La prochaine étape : intégrer l’école de gendarme réserviste volontaire.
La jeune femme, dont la grande sœur est engagée dans l’Armée de terre, est « fascinée depuis toute petite » par la fonction.
Elle l’explique dans cette vidéo.
« J’ai découvert la réserve de la gendarmerie lors de la journée citoyenne au collège. J’en ai parlé à ma sœur, qui m’a encouragée. J’ai pris contact ensuite avec la brigade de Saint-Hilaire-du-Harcouët. J’ai découvert le métier tout en terminant un BTS ACSE analyse, conduite et stratégie de l’entreprise au lycée de Saint-Hilaire-du-Harcouët. Je m’orienterai ensuite vers la gendarmerie pour en faire mon métier. J’aime la discipline, c’est important, faut que ça marche…
Johan Relaitier, 23 ans aujourd’hui, a intégré la réserve à 18 ans après l’attentat de Charlie Hebdo.
Les attentats ont marqué la France et des générations. On s’en est pris à notre pays, à notre façon de vivre, à notre liberté d’expression… Fin 2015, nous étions 400 à intégrer la formation de réserviste.Johan Relaitiersous-officier de réserve de gendarmerie
Des arguments qui fondent la motivation du jeune Avranchinais, fils de militaire dans l’Armée de terre. Sous-officier de réserve, il attend de passer le concours de policier municipal.
Des profils variés, une opportunité de découvrir des métiers, car la gendarmerie nationale offre bien des possibilités de carrières.La formation aura lieu du 15 au 30 juillet à l’école de fourriers de Querqueville dans le nord Cotentin pour 40 sélectionnés. Renseignements auprès des brigades locales de gendarmerie ou appeler la cellule réserve du groupement de gendarmerie au 02 33 75 50 20 (heures ouvrables).