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Le - Vidéo – Préparer son déconfinement : comment utiliser un masque ?

Vidéo – Préparer son déconfinement : comment utiliser un masque ?

Masque chirurgical, fait maison en tissu ou en papier : quel que soit le type de masque dont on dispose, il ne servira à rien si on l’utilise mal et peut même s’avérer contre-productif. Retrouvez ici les explications des experts : comment utiliser un masque en vidéo et aussi comprendre les différences entre tous les types de masques qui existent sur le marché…

Pour limiter la propagation du coronavirus le port d’un masque peut constituer une barrière supplémentaire qui limite les projections de gouttelettes contaminantes. Encore faut-il savoir l’installer !

En vidéo, le Major Frédéric C, expert, conseiller risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques)  au sein du groupe d’intervention en milieu dégradé, explique comment utiliser le masque chirurgical et prouve l’importance de se laver correctement les mains. 

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> Pour récapituler :

Comment porter correctement un masque chirurgical ?

Pour être efficaces, les masques doivent être correctement utilisés. Pour cela :

  • Se laver correctement les mains (comme expliqué dans la vidéo)
  • Placer le masque sur le visage, le bord rigide vers le haut et l’attacher.
  • Pincer la barrette nasale avec les deux mains pour l’ajuster au niveau du nez.
  • Abaisser le bas du masque sous le menton.
  • Une fois ajusté, ne plus toucher le masque avec les mains.

Comment retirer un masque ?

  • Après usage, retirer le masque en saisissant par l’arrière les lanières ou les élastiques sans toucher la partie avant du masque.
  • Les masques à usage unique doivent être jetés immédiatement après chaque utilisation dans une poubelle munie d’un sac plastique (de préférence avec couvercle et à commande non manuelle) car il n’est pas possible de les décontaminer.
  • Se laver les mains ou exercer une friction avec une solution hydroalcoolique après retrait.

> Autres précautions : 

  • Changer régulièrement de masque (maxi 4h ou après chaque retrait ou dès qu’il est mouillé ou souillé). 
  • Le masque jetable est à glisser dans un sac poubelle fermé avant d’être jeté dans une poubelle à ordures ménagères.
  • Les masques en tissu sont à laver en machine, 30 minutes minimum à 60° et séchés dans les 2 H.
  • Ne pas baisser le masque sur le menton ni le remonter sur le front (même pour un appel téléphonique).

Cependant, il n’y a pas de solution miracle. Les masques seuls ne peuvent pas juguler la pandémie de Covid-19.

> Les autres gestes barrière doivent donc impérativement continuer à être appliqués :

  • Lavage fréquent des mains au savon ou à l’aide d’une solution hydro alcoolique
  • La distanciation sociale (au moins 1 mètre)
  • Eternuer dans son coude ou dans un mouchoir (à usage unique).

> Masques de protection : les différences ? 

Entre masques FFP3, FFP2, chirurgical/médical, en tissu…. Difficile de s’y retrouver. 

> Le masque chirurgical 

Un masque chirurgical est un dispositif médical (norme EN 14683). Il est destiné à éviter la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque. Il protège également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis. En revanche, il ne protège pas contre l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air. On distingue trois types de masques :

  • Type I : efficacité de filtration bactérienne > 95 %.
  • Type II : efficacité de filtration bactérienne > 98 %.
  • Type IIR : efficacité de filtration bactérienne > 98 % et résistant aux éclaboussures.
> Les masques réservés aux personnels de santé :

Les masques FFP2 protègent ceux qui les portent des gouttelettes contaminantes. Ils filtrent 94% des particules jusqu’à une taille de 0,6 micromètre.

> Les masques dits alternatifs :

Ils sont destinés aux professionnels au contact du public : gendarmes, policiers, agents d’accueil et de caisse…

Deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire ont ainsi été créées, par une note d’information des ministères de la santé, de l’économie et des finances, et du travail du 29 mars 2020 :

  • Masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public, filtrant au moins 90 % des particules de 3 microns 
  • Masques de protection à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe, filtrant au moins 70 % des particules de 3 microns

La liste des producteurs ayant déjà proposé des solutions alternatives et répondant aux exigences respectives de ces deux catégories est disponible sur ce site.

Les masques alternatifs n’ont pas les performances des FFP2. Les entreprises, après mise en œuvre des mesures de protection collective et organisationnelle permettant d’assurer la santé et la sécurité de leurs salariés, devront évaluer si la mise à disposition de masques alternatifs est adaptée aux risques résiduels encourus aux postes de travail. Les personnes doivent ajuster ces masques au-dessus du nez et sous le menton et respecter les mêmes mesures d’hygiène que pour les autres masques.

> Les masques artisanaux

Les masques en tissu peuvent être constitués de matériaux de différentes natures. Ces masques n’ont pas été soumis à l’ensemble des tests d’efficacité prescrits par les normes en vigueur. Le peu d’études scientifiques sur les performances de filtration des masques en tissu montrent une efficacité de filtration inférieure à celle des masques chirurgicaux. Une étude chez le personnel hospitalier a également montré que le risque d’infection respiratoire était plus important dans le groupe portant un masque en tissu que dans le groupe portant un masque chirurgical.

Face à la pénurie des masques, les entreprises et les laboratoires se sont mobilisés pour sélectionner les matières susceptibles de permettre la réalisation de masques alternatifs dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. La Direction Générale de l’Armement réalise des tests d’efficacité de filtration et de perméabilité. Les résultats des performances des tissus  sont disponibles.

Par ailleurs, l’AFNOR a publié le guide AFNOR SPEC S76-001 « Masques barrières -Guide d’exigences minimales, de méthodes d’essais, de confection et d’usage – Fabrication en série et confection artisanale ».

>> Pour aller plus loin…. 

Les différents masques FFP (filtering facepiece, littéralement « pièce faciale filtrante »)

L’expert explique les caractéristiques de chacun de ces masques FFP

LE MASQUE FFP1 

Il s’agit du masque le moins filtrant des trois.

• Pourcentage de filtration d’aérosols : 70% au minimum.

• Pourcentage de fuite vers l’intérieur : 22% au maximum

Il est principalement utilisé comme masque anti-poussières (très efficace pour le bricolage ou travaux divers). Les poussières peuvent en effet causer des maladies pulmonaires, tels que la silicose et la sidérose (plus particulièrement les poussières de charbon, silice minerais de fer, zinc, aluminium ou encore le ciment).

Ce dispositif est destiné à éviter, lors de l’expiration de celui qui le porte, la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive pouvant contenir des agents infectieux transmissibles par voie « gouttelettes » ou « aérienne ».

Porté par le soignant, il prévient la contamination du patient et de son environnement (air, surface, produits…).

Porté par le patient contagieux, il prévient la contamination de son entourage et de son environnement.

Par ailleurs le masque FFP1 protège celui qui le porte contre les agents infectieux transmissibles par voie « gouttelettes ». En aucun cas il ne le protège contre les agents infectieux transmissibles par voie «aérienne».

Test Type IType IRType IIType IIR
Efficacité de filtration bactérienne (EFB) exprimée en % **≥ 95≥ 95≥ 98≥ 98
Pression différentielle* (exprimée en Pascal)< 29,4<49,0< 29,4< 49,0
Pression de la résistance aux éclaboussures (exprimée en mm de mercure)Non exigé≥ 120Non exigé≥ 120
Les masques IR et IIR sont dits « résistants aux éclaboussures »*La pression différentielle exprime la résistance du masque au passage d’un flux gazeux. A niveau de fuites à la périphérie égale, un masque permettra une respiration du porteur d’autant plus aisée que cette valeur basse.** L’efficacité de filtration bactérienne est mesuré sur le matériau du masque : elle ne prend pas en compte les fuites au visage.
> Performances des masques FFP selon leur type :
EN 149 : 2001
ClassificationFuite totale maximalePénétration maximum du filtre (NACL et 
huile de paraffine) 
FFP122 %20 %
FFP28 %6 %
FFP32 %1 %
> La filtration contre les particules :

Le filtre vise à protéger le porteur du masque contre les aérosols, c’est-à-dire des suspensions de particules solides ou liquides (poussières, fumées, brouillards…).
Les filtres sont marqués avec la lettre P (pour particules) et portent une bande blanche.
Un appareil filtrant contre les particules est constitué de deux parties à savoir une pièce faciale (partie de l’appareil en contact avec le visage de l’utilisateur, demi masque ou masque) et un dispositif de filtration (filtre P1, P2, P3 par ordre croissant d’efficacité), ou d’un seul élément sous forme de pièce faciale filtrante (FFP1, FFP2, FFP3 par ordre croissant d’efficacité).
Pour un meilleur confort, certains appareils respiratoires sont pourvus d’une valve expiratoire. Il est important de savoir que l’air rejeté par le biais de la valve n’est pas filtré, sauf exception.

> Normes spécifiques :
  • norme EN 143 relative aux filtres à particules : exigences, essais, marquage
  • norme EN 149 définissant les exigences minimales auxquelles doivent satisfaire les demi-masques filtrants contre les particules.

Performances de minimales exigées par la norme EN 149 : 2001
Une mention complémentaire, sous forme de la lettre D, peut-être apposée sur l’APR après la désignation de la classe, par exemple FFP 1 D. La présence de cette lettre atteste que l’APR a subi le test de colmatage à la dolomie2, et qu’au terme de l’essai, les résistances respiratoires spécifiées n’ont pas augmenté.

LE MASQUE FFP2 

  • Pourcentage de filtration d’aérosols : 94% au minimum.
  • Pourcentage de fuite vers l’intérieur : 8% au maximum.

Ce masque permet une protection dans divers domaines tels que l’industrie du verre, la fonderie, le bâtiment, l’industrie pharmaceutique et l’agriculture. 

Il arrête en effet les substances chimiques en poudre. Ce masque peut aussi servir de protection contre les virus grippaux comme la grippe aviaire, la grippe H1N1ou le SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère). Il protège également de la tuberculose.

> LE MASQUE FFP3

  • Pourcentage de filtration d’aérosols : 99% au minimum.
  • Pourcentage de fuite vers l’intérieur : 2% au maximum.

Le masque FFP3 est le plus filtrant des masques FFP.

> Avec ou sans soupape ?

L’utilisation d’une soupape doit être vue comme un élément de confort pour la respiration. Néanmoins, son ajout comporte le risque de mal fonctionnement donc un risque d’infiltration du virus. Il est recommandé de ne pas utiliser de soupape pour les masques FFP1 et FFP2. Cependant, pour les FFP3, l’utilisation d’une soupape est préférable. En effet, le masque FFP3 est doté de couches filtrantes très épaisses ce qui rend la respiration plus difficile. C’est pourquoi la majorité de ces masques est proposée avec une soupape intégrée. La norme EN149:2001 devient EN149:2009

Cette norme européenne fixe les caractéristiques minimales des appareils de protection respiratoire. Elle comprend des tests de laboratoire, des tests pratiques et certaines exigences pour assurer la conformité des masques.

> Les points suivants sont analysés :

  • Emballage
  • Matériaux : résistance aux manipulations
  • Essai pratique des performances
  • Fuite : fuite totale vers l’intérieur et la pénétration du matériau filtrant

Voici quelques organismes européens qui délivrent, après étude des masques, un certificat d’examen qui atteste la conformité et spécifie les caractéristiques des produits :

  • INRS puis l’APAVE en France
  • INSPEC en Angleterre
  • FACHAUSSCHUSS en Allemagne

Ce qui change avec la norme EN149:2009
La désignation du masque de protection respiratoire est désormais « demi-masque filtrant contre les particules ».

Le sigle NR ou R est à ajouter après FFP1, FFP2, FFP3 :

  1. NR : si l’utilisation du demi-masque filtrant est limitée à une journée de travail. Il est non réutilisable.
  2. R : si le demi-masque filtrant est utilisable plus d’une journée de travail. Il est donc réutilisable.

Si besoin, la lettre D doit être rajoutée suivant la performance du colmatage.

Exemple : FFP3 NR D Les masques fabriqués avant la prise en compte de la nouvelle norme, peuvent avoir encore l’ancien marquage.

Classification des masques anti-particules
ClassePolluantsExemples
FFP1Poussières non toxiquesBois, charbon, ciment, métaux ferreux…
FFP2SPoussières fines et toxiques, fuméesCuivre, fibre de verre, nickel…
FFP2SLIdem FFP2S + brouillards toxiques
FFP3SPoussières très toxiques, fuméesCadmium, chrome, étain, substances biochimiques
FFP3SLIdem FFP3S + protection contre toutes sortes d’aérosols liquides

Légende :

  • FF : conception jetable. 
  • P : protection contre les particules (aérosols : poussières, fumées, brouillards) 
  • S ; S/L : état solide ; état solide et liquide. 
  • 1, 2, 3 : chiffres placés après les lettres A, B, E, K, P représentant la classe de protection des filtres (1 : faible capacité, 2 : moyenne, 3 : grande)

Il existe trois classes d’efficacité pour les filtres anti-aérosols selon leurs performances de filtration :

  • classe P1 (faible efficacité) : protège contre les particules solides grossières sans toxicité spécifique (carbonate de calcium)
  • classe P2 (efficacité moyenne) : protège contre les aérosols solides et / ou liquides indiqués dangereux ou irritants (silice, carbonate de sodium…)
  • classe P3 (haute efficacité) : protège contre les aérosols solides et / ou liquides toxiques. (béryllium, particules radioactives…)
  • Les filtres anti-aérosols vont progressivement se colmater et donc opposer une résistance de plus en plus élevée au passage de l’air.

Ainsi, à l’utilisation, c’est la gêne respiratoire due au colmatage qui va définir le temps d’utilisation d’un filtre et sa fréquence de remplacement.

> Les filtres combinés :

Des filtres peuvent être conçus pour protéger à la fois contre les aérosols et les gaz. Ils sont alors constitués d’un filtre anti-aérosols et d’un filtre anti-gaz superposés. Ces filtres comportent un double marquage.

> Appareil respiratoire filtrant :

Les masques filtrant retiennent les particules lorsque l’air contaminé passent à travers les matériaux filtrant. La laine est encore utilisé aujourd’hui comme un filtre, avec d’autres substances comme le plastique, le verre, la cellulose, et des combinaisons de deux ou plusieurs de ces matériaux. Étant donné que les filtres ne peuvent pas être nettoyées et réutilisées et ont donc une durée de vie limitée.

Le standard Européen EN 143 définit les catégories suivantes de filtres qui peuvent être attaché à un masque :

ClasseEfficacité de la filtration (avec un flux d’air de 95L/min)
P1Filtre au moins 80 % des particules en suspension
P2Filtre au moins 94 % des particules en suspension
P3Filtre au moins 99,95 % des particules en suspension

Le standard Européen EN 149 définit les catégories suivantes de « Demi-masques filtrants » :

DésignationEfficacité de la filtration (avec un flux d’air de 95L/min)Fuite vers l’intérieur
FFP1Filtre au moins 80 % des particules en suspension< 22 %
FFP2Filtre au moins 94 % des particules en suspension< 8 %
FFP3Filtre au moins 99 % des particules en suspension< 2 %

Les deux normes européennes imposent d’effectuer des tests de la pénétration des filtres avec des aérosols de chlorure et d’huile de paraffine, après stockage des filtres à 70 °C et -30 °C pendant 24 heures chacun.

Les normes comprennent également des tests sur la résistance mécanique, la résistance respiratoire et de colmatage. La norme EN 149 teste également les fuites vers l’intérieur entre le masque et le visage (dix sujets humains effectuer cinq exercices chacun et pour au moins huit de ces personnes la moyenne mesurée des fuites vers l’intérieur énumérés ci-dessus ne doit pas être dépassée).

> Avec cartouche
Les filtres anti-gaz 

Pour les gaz, Il existe trois classes de filtres de protection respiratoire anti-gaz définies selon leur capacité de protection par piégeage :

  • Classe 1 (généralement en galette) Faible capacité Concentration du polluant inférieure à 0,1 %
  • Classe 2 (généralement en capsule ou cartouche) Capacité moyenne Concentration du polluant comprise entre 0,1 et 0,5 %
  • Classe 3 Grande capacité Concentration du polluant comprise entre 0,5 et 1 %

Un filtre anti-gaz peut être spécifique d’un gaz ou d’une famille de gaz ou de vapeurs.
Dans le cas contraire, le filtre anti-gaz est dit mixte.

Face à une même concentration ambiante en gaz ou vapeurs, un filtre de classe 3 aura une autonomie d’utilisation plus longue qu’un filtre de classe 2 et, a fortiori, qu’un filtre de classe 1.

Un filtre anti-gaz doit normalement être utilisé une seule fois. Si toutefois sa capacité est suffisante pour qu’il soit réutilisé, il doit l’être vis-à-vis du même gaz.
Il n’existe pas à l’heure actuelle de système fiable qui permette de détecter la saturation d’un filtre anti-gaz. Le matériau filtrant se sature progressivement au fur et à mesure de l’exposition aux polluants jusqu’au moment où tous les sites absorbants du matériau sont occupés. Le filtre devient alors inopérant et laisse passer la totalité des polluants auxquels il est exposé.
Pour les produits odorants, les filtres doivent être changés dès que l’utilisateur perçoit l’odeur du produit. Pour les produits inodores, il est nécessaire de prévoir des remplacements systématiques dont la périodicité sera déterminée en fonction de la concentration du produit utilisé et de sa fréquence d’utilisation. La date limite d’utilisation est indiquée sur le filtre anti-gaz.

> Les filtres combinés

Des filtres peuvent être conçus pour protéger à la fois contre les aérosols et les gaz. Ils sont alors constitués d’un filtre anti-aérosols et d’un filtre anti-gaz superposés. Ces filtres comportent un double marquage.

> Les filtres

L’élément actif des filtres est constitué d’un matériau (généralement du charbon actif,
traité de manière spécifique en fonction de la nature du gaz contre lequel il est destiné à protéger) qui piège les molécules gazeuses à sa surface par contact de l’air chargé en polluant au fur et à mesure de son passage au travers du filtre. Le phénomène qui régit le piégeage des gaz est une réaction d’adsorption de surface sur le charbon actif, limité dans le temps au cours de l’utilisation du filtre, jusqu’à sa saturation complète.
Les filtres sont répertoriés selon leur degré d’efficacité et par couleur pour indiquer la nature des gaz contre lesquels ils protègent.

CouleurType de filtrePrincipaux domaines d’utilisation
BlancPParticules (aérosols, poussière, fumées, brouillards)
BrunAXGaz et vapeur de composés organiques, Point d’ébullition ≤ 65°C
BrunAGaz et vapeur de composés organiques point d’ébullition ≥ 65°C
GrisBGaz et vapeur inorganique, chlore, hydrogène sulfuré, acide nitrique
JauneEDioxyde de souffre, acide chlorhydrique, anhydride sulfureux
VertKAmmoniac et dérivés organiques aminés spécifiés par le fabricant

Les masques filtrant à cartouche utilisent une cartouche pour retenir, en plus des particules, les gaz, les composés organiques volatiles (COV), et autres vapeurs par adsorption, absorption, ou chimisorption.

L’entretien

De manière générale les E.P.I. seront nettoyés régulièrement et entreposés en dehors des ateliers si possible, dans des locaux spécifiques.
Un équipement avec cartouche absorbante doit être rangé dans un sac, si possible hermétique, et dans un local propre et non contaminé afin d’éviter qu’il ne se sature en polluant sans être porté, et qu’il devienne inefficace.
La durée de vie d’un masque dépend de son utilisation et de son entretien. Il n’existe pas d’indicateur pour signaler à l’utilisateur quand le matériel doit être changé. Le changement doit donc s’effectuer en fonction de l’évaluation des risques et des instructions du fabricant. C’est donc à l’encadrement de définir les règles adaptées à la situation de travail. Nécessité de passage à un ban de contrôle (annuelle ou bisanuelle) afin de contrôler l’étanchéité du masque, sa porosité et changement des clapets anti retours, joints etc.

Source : www.gendarmerie.interieur.gouv.fr

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