Vidéo. Nantes : immersion à l’école des réservistes de la gendarmerie
480 réservistes grossissent les rangs de la gendarmerie en Loire-Atlantique. Nous avons suivi une partie de leur formation à la caserne Richemont, à Nantes. Reportage.
Manuel Magrez Publié le 24/07/2020 à 12h31
Une dizaine de personnes en treillis s’activent autour d’une voiture de gendarmerie. Ce matin-là à la caserne Richemont de Nantes, c’est journée de formation des futurs gendarmes réservistes de Loire-Atlantique. Pour cette session d’été, 30 volontaires ont voulu se lancer dans l’aventure de la gendarmerie.
« Disponibles au moins entre cinq et dix jours par an »
Les sessions de formation, prioritairement organisées pendant les vacances scolaires, ont lieu au sein des casernes de gendarmerie. Les classes comprennent de la théorie juridique, de la déontologie militaire et des entraînements à différentes méthodes d’intervention. Du simple contrôle d’identité à l’interpellation d’individus dangereux, on apprend beaucoup de procédures explique Jean-Claude, manager dans une compagnie d’assurances. Le doyen du peloton en formation estime aussi devoir acquérir de l’expérience au fil des interventions sur le terrain.
Les réservistes sont priés par la gendarmerie de se rendre disponibles au moins entre cinq et dix jours par an. Les membres de la réserve opérationnelle ne peuvent pas excéder 150 jours sur le terrain par année.
Missions
Servant de renforts dans les stations balnéaires l’été, à la sécurisation de manifestations sportives et culturelles ou au service quotidien des unités, la réserve opérationnelle peut être mobilisée sur la quasi-totalité des missions de la gendarmerie.
Le fonctionnement simple est simple : une plateforme liste tous les besoins dans les unités de Loire-Atlantique. De l’autre côté, les 480 réservistes du département peuvent s’inscrire sur une ou plusieurs des missions proposées. Pour certains, c’est un moyen d’entrer dans l’armée sans directement s’engager pour cinq ans. Pour cette session d’été, la gendarmerie estime que 50 % des stagiaires envisageaient d’entrer dans la gendarmerie à leur arrivée.
Formation chamboulée
Covid oblige, la formation dispensée aux futurs réservistes est organisée différemment. Au lieu de rester deux semaines en caserne, les stagiaires rentrent chez eux tous les soirs, pour des raisons sanitaires. Le capitaine Bruno, responsable de cette session d’été, regrette ce fonctionnement. Pour lui, la vie de caserne est un indicateur, ça peut jouer. Il poursuit : C’est la première fois que je ne vois pas de départ volontaire pendant le stage.
Mélissa, la plus jeune du peloton, regrette, elle aussi, la disparition temporaire de la vie de caserne : Pendant ma préparation militaire, on restait en caserne. Rentrer chez soi, ça casse un peu le truc.