VIDEO – Comment les gendarmes du Béarn se préparent aux avalanches
Par Axelle Labbé, France Bleu Béarn
Mardi 2 février 2016 à 19:30 Mis à jour le mardi 2 février 2016 à 19:30
PHOTO – VIDEO. Il y avait beaucoup de gendarmes à la Pierre Saint-Martin mardi matin. L’hélicoptère de la sécurité civile a effectué plusieurs rotations entre la station et le haut des pistes, ça avait l’air sérieux… mais ça n’était qu’un exercice.
Chaque hiver, les gendarmes et la sécurité civile s’entraînent pour être certains d’être prêts le jour où il y aura une avalanche. Et ce mardi, le scénario mis au point était assez classique : un skieur appelle pour signaler que quatre de ses camarades ont été emportés par une avalanche. Une trentaine d’hommes du peloton de gendarmerie de haute montagne et du « groupe montagne », c’est à dire des gendarmes qui travaillent dans les brigades mais qui sont aussi formés pour les interventions hivernales, y ont participé.
Tout le monde ne pourra pas monter à bord, pour les autres, direction le télésiège. La fin du parcours se fait en ski de randonnée.
L’appareil se pose au dessus des pistes.
Et à partir de là, chaque minute compte. Dans le scénario mis au point, deux des « victimes » sont équipées de détecteur d’avalanche. Elles sont rapidement retrouvées, mais sont déjà mortes. Ce sont en fait des combinaisons de ski qui ont été enfouies sous la neige.
Il faut vite chercher les deux autres, Toby, le chien du peloton de gendarmerie de haute montagne, en retrouve une rapidement il s’agit d’un gendarme qui s’est enfoui dans un igloo.
Pour la dernière victime, une douzaine d’hommes se mettent en rang et sondent la neige avec des piquets. Ils finissent par retrouver un autre gendarme, lui aussi caché sous un mètre de neige.
Il s’est écoulé 40 minutes entre le moment où l’alerte a été donnée et la découverte du dernier skieur. Passé 30 minutes, une victime d’avalanche a une chance sur trois de s’en sortir.
Le docteur Olivier Colombié, du SAMU de Pau, a lui aussi participé à l’exercice : « c’est formateur pour tout le monde, explique-t-il. Pour avoir des réflexes, travailler ensemble, gagner du temps. Le terrain montagneux est un terrain hostile, chaque accident est différent. ce n’est jamais le même endroit, ni la même neige, ni la même température, ni le même nombre de victimes« .