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Vendée : sursis pour avoir menacé de mort des gendarmes

Un Vendéen de 30 ans a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir insulté et menacé de mort des gendarmes.

Publié le 16 Juil 20 à 11:51

Photo d'illustration.
Photo d’illustration.

Le 9 mai 2020, les gendarmes sont appelés pour régler un contentieux familial sur la commune de La Genétouze (Vendée). Au domicile, une femme, son compagnon et la grand-mère de ce dernier. C’est la femme qui a alerté les forces de l’ordre car son compagnon, très alcoolisé, devenait incontrôlable suite à une dispute.

Lorsque les gendarmes arrivent sur les lieux, ils constatent que le trentenaire est dans un fort état d’énervement. Les forces de l’ordre lui demandent de quitter les lieux. Mais le jeune homme, au lieu de s’exécuter, s’en prend verbalement aux gendarmes. Tous les noms d’oiseaux y passent, « pourritures », « bouffons », « baltringues », « bande de guignols »… La provocation va crescendo. Complètement hors de lui, l’homme se met à les menacer de mort, en leur expliquant qu’il a un 9 millimètre chez lui.

Ne parvenant pas à le calmer, les gendarmes décident de le maîtriser en le mettant au sol.

Insultes, menaces et rébellion

A la barre du tribunal de La Roche-sur-Yonmercredi 15 juillet, le trentenaire, poursuivi pour outrages, menaces de mort et rébellion sur personne dépositaire de l’autorité publique, a reconnu entièrement les faits, sauf la rébellion.

« J’ai insulté, menacé mais je n’ai pas porté de coups », explique-t-il à la juge.

Il a aussi présenté ses regrets envers les militaires, mais aussi à sa compagne « qui a eu peur de mon comportement », admet-il, et à sa grand-mère « qu’il a déçu », souligne son avocate. Le prévenu a ajouté qu’il n’a pas bu une goutte d’alcool depuis les faits, « condition pour que sa compagne accepte de poursuivre la vie ensemble », précise son avocate Me Girard. Cette dernière a plaidé la relaxe pour la rébellion, rien au dossier ne venant explicitement prouvé que son client a « résisté violemment ».

La procureure a requis deux mois de prison avec sursis, avec une obligation d’indemniser les gendarmes pour leur préjudice moral :

« Les gendarmes ne font que leur travail. Il est important de les indemniser car ils sont légitimes et n’ont pas à subir de telles insultes » a insisté la procureure.

Après délibération, la juge a suivi les réquisitions. Elle a reconnu coupable le prévenu pour les outrages et les menaces. Elle a aussi accordé la relaxe pour les faits de rébellion. Pour les indemnités, le prévenu devra verser 300 € aux trois gendarmes qui se sont portés parties civiles.

Par : Stéphanie Hourdeau

Source : actu.fr

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