La scène évoquée vendredi, devant le tribunal correctionnel d’Avignon, remonte au 22 novembre 2018. Ce jour-là, vers 23 heures, las du bruit provenant de l’aile de la maison qu’ils ont mis à disposition de Sébastien, associé de leur fils dans une entreprise de charpente, le couple de propriétaires s’est retrouvé séquestré par cet homme chez qui ils se sont rendus pour qu’il cesse le tapage. Sébastien qui avait bu une bouteille de pastis et se trouvait en état d’ivresse ne se souvient plus très bien des faits mais admet avoir retenu le couple pour « s’exprimer » et dire ce qu’il avait sur le coeur. « J’ai aussi pleuré, ça a duré une heure sans doute » convient Sébastien qui conteste avoir menacé le couple avec le couteau qu’il tenait dans la main… « Autorisé » à sortir du logement, le couple a avisé les gendarmes qui ont été copieusement insultés par Sébastien qui, après avoir exhibé son sexe, s’est rebellé violemment au point de mordre un gendarme au mollet droit.

« Je m’en excuse », déclare le prévenu qui tient à dire au tribunal que « le pastis, c’est fini : maintenant je bois de la bière sans alcool ». Après délibéré, le tribunal le condamne à la peine de 18 mois de prison dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans avec obligation de soins, de travail et interdiction de contacter le couple. Il est alloué 500€ au gendarme victime de la morsure, reçu en sa constitution de partie civile, ainsi que 200€ à un autre gendarme qui a, lui, fait l’objet d’insultes à caractère raciste.

Source : www.laprovence.com