Une soirée alcoolisée à Mourmelon-le-Grand malgré le confinement se solde par six mois de prison
MIS EN LIGNE LE 25/11/2020 À 14:48
ALEXANDRE DELFAU MOURMELON-LE-GRAND (MARNE)
Déjà en prison, Johnny Tridon va devoir y rester après des outrages envers des gendarmes.
L’ESSENTIEL
L’ivresse l’a envoyé en prison, elle va l’y faire rester quelques mois de plus.
Le 31 mars dernier, en plein confinement, les gendarmes sont prévenus à 22 h 20 d’un tapage nocturne à Mourmelon-le-Grand. Sur place, Johnny Tridon est fortement alcoolisé et ses décibels sont un peu trop festifs au goût des voisins. Problématique du fait de l’état d’urgence sanitaire en vigueur mais également parce le natif de Vitry-le-François n’est pas chez lui.
L’homme de 33 ans se déclare « sans domicile fixe » et obligé, comme ce soir-là, de vagabonder d’amis en amis pour y passer la nuit. Les deux gendarmes intervenant sur place essayent tant bien que mal de le faire sortir de l’immeuble, Johnny Tridon résiste alors de manière violente tout en les insultant, avant de prendre la fuite.
“C’est l’alcool qui fait que je fais n’importe quoi. Dans la vie je suis quelqu’un de gentil”
Rattrapé et menotté, il assène coups de pieds et coups de tête dans le fourgon de la gendarmerie, avant de tenter, une fois à l’intérieur, de reproduire les mêmes gestes à destination des militaires.
Blessé à la pommette lors de son interpellation, il est conduit par les gendarmes à l’hôpital. Il insulte alors à de nombreuses reprises le personnel soignant et shoote dans une chaise pour l’envoyer dans un des deux gendarmes.
Ce lundi au tribunal de Châlons-en-Champagne, Johnny Tridon est calme et correct lors de toutes les interventions de la présidente. « C’est l’alcool qui fait que je fais n’importe quoi. Dans la vie je suis quelqu’un de gentil », explique-t-il en visioconférence depuis la maison d’arrêt de Bar-le-Duc. Lui qui a déjà été condamné pour apologie du terrorisme, « une phrase bête qui était sortie de ma bouche, encore une fois à cause de l’alcool ».
“En dépression depuis le décès de ma fille”
De l’héroïne consommé les jours précédents son interpellation et « un peu de cannabis » le jour-même, en plus de l’alcool, les usages multiples du prévenu ne vont pas en sa faveur à l’audience. « J’étais en dépression depuis le décès de ma fille début 2019. Mais en prison j’ai pris conscience de beaucoup de choses, je vais mieux et aujourd’hui j’ai juste envie de m’insérer normalement dans la société », justifie l’homme aux treize mentions sur son casier judiciaire. Une de plus, ajoutée ce lundi, le condamne à six mois de prison ferme.