Les publicités dans la revue de l'Echo du képi ne figurent pas sur la version en ligne à télécharger mais uniquement dans la version « papier »

Articles

Le - une manifestation contre le projet Cigéo à Bure tourne à l’affrontement avec les gendarmes

Déchets nucléaires : une manifestation contre le projet Cigéo à Bure tourne à l’affrontement avec les gendarmes

Déchets nucléaires : une manifestation contre le projet Cigéo à Bure tourne à l'affrontement avec les gendarmes

Le projet Cigéo est contesté par des militants depuis plusieurs mois.@ JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Partagez sur :

Le projet Cigéo, qui vise à enfouir à 500 mètres sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs du parc français, cristallise la colère des opposants.

Des incidents ont éclaté mardi à Bure, dans la Meuse, en marge d’une manifestation contre le projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires, la gendarmerie ayant fait usage d’un canon à eau, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène contre une partie des 300 à 1.000 protestataires, a-t-on appris de sources concordantes.

Plusieurs blessés. « Nous avons de nombreux blessés, à cause des grenades assourdissantes et des grenades de désencerclement », a affirmé un des militants s’exprimant au nom du collectif des opposants à Cigéo, et qui se fait appeler « Michel ». Ce porte-parole n’était pas en mesure, dans un premier temps, de préciser le nombre de blessés ni la gravité de leur état. Selon lui, un millier de personnes au total avaient pris part à la manifestation.

Un gendarme touché. La préfecture de la Meuse, de son côté, a précisé qu’un gendarme mobile souffrait d’un « trauma sonore » et qu’il était « en cours d’évacuation » en fin d’après-midi. La préfecture a dénombré 300 manifestants, dont la majorité était « casquée, cagoulée, vêtue de noir et armée de pierres, bâtons, boucliers… ». Toujours selon les autorités, les opposants ont jeté des pierres sur des gendarmes « pré-positionnés à titre préventif », puis un peu plus loin leur ont jeté des cocktails Molotov.

« Répression très violente ». « On ne souhaitait pas l’affrontement, mais il y a eu effectivement des affrontements avec la gendarmerie, parce qu’elle nous a empêché de manifester où on le souhaitait », a souligné « Michel ». « C’est une répression très violente, mais on continuera le combat, c’est pas ça qui va nous démobiliser », a-t-il ajouté. Un autre porte-parole, qui se fait appeler « John », a précisé qu’une partie des manifestants portait effectivement des masques par « sécurité », car selon lui ils sont « régulièrement convoqués au commissariat » pour répondre de leur activité militante à Bure.

Le projet Cigéo, objet d’une guérilla juridique entre l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) et ses opposants, vise à enfouir à 500 mètres sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs ou à vie longue du parc français.

Sourcewww.europe1.fr

Déchets nucléaires : le spectre de Sivens plane sur Bure

Près de 1 500 personnes manifestent ce mardi à Bure pour protester contre la création d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires, sous haute surveillance de la gendarmerie.

Le 18 février dernier, deux opposants avaient été interpellés et un gendarme blessé lors de la manifestation contre le site d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure.

Le 18 février dernier, deux opposants avaient été interpellés et un gendarme blessé lors de la manifestation contre le site d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure. © AFP / FRANCOIS NASCIMBENI

Le 18 février dernier, déjà, la dernière grande manifestation pour protester contre la création d’une zone d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure avait pris une tournure plus violente. Un gendarme mobile avait été blessé, deux opposants avaient été arrêtés et au total, les forces de l’ordre qui encadraient la manifestation avaient dû tirer quelque 400 grenades lacrymogènes.

Une bataille rangée qui pourrait reprendre ce mardi, alors que les militants contre le projet veulent faire une démonstration de force en manifestant, cet après-midi, dans ce petit village de la Meuse.

Le cortège, parti à 14h, a été bloqué sur la route à la sortie du village par les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes. Il poursuit sa route à travers les sentiers communaux.

Désormais, les gendarmes mobiles n’utilisent plus de grenades aussi dangereuses et ils n’auront pas, à Bure, à protéger des engins de chantier ou à déloger par la force les quelques militants installés dans des cabanes perchées dans les arbres du bois Jeluc, à proximité du site.

Crainte de débordements

Mais pour contenir d’éventuels débordements, les forces de l’ordre ont été renforcées ce mardi, en plus du bataillon de gendarmes qui est cantonné sur place et qui connaît bien les militants et autres acteurs locaux. Au total, près de 300 gendarmes auront à faire face aux 1 500 manifestants annoncés, mais surtout entre 80 et 100 Black blocks, ces militants activistes anti nucléaires allemands ou anarcho libertaires. Arrivés sur place ces dernières 48 heures, ils sont soupçonnés de préparer des opérations ciblées de harcèlement contre les gendarmes mobilisés.

Si ces soupçons sont avérés, la situation pourrait devenir plus violente en réalité qu’elle ne l’avait été à Sivens. Une éventualité redoutée par le ministère de l’Intérieur. En février dernier, déjà, Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur sous François Hollande avait affirmé que l’État n’accepterait pas l’établissement d’une nouvelle ZAD comme à Sivens ou à Notre-Dame-des-Landes.

Sourcewww.franceinter.fr

Déchets nucléaires : à Bure, la manif tourne à l’affrontement avec les gendarmes

>Ma Terre>Energies|Le Parisien avec AFP|15 août 2017, 20h57 | MAJ : 15 août 2017, 22h47

Saudron (Haute-Marne), dimanche. Des cocktails Molotov ont été lancés contre les forces de l’ordre par les manifestants anti-Cigéo, près de Bure (Meuse). (Capture d’écran).

France Bleu Sud-Lorraine. 
Selon le collectif des opposants au projet Cigéo, on compte «six blessés graves» dans les rangs des manifestants. Deux gendarmes ont été blessés.

Des incidents ont éclaté mardi à Bure (Meuse) en marge d’une manifestation contre le projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires, la gendarmerie ayant fait usage d’un canon à eau, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène contre une partie des 300 à 1 000 protestataires.

 

Dans les rangs des manifestants, on compte «six blessés graves», touchés par des grenades, ainsi qu’une «trentaine de blessés légers» atteints par du gaz lacrymogène ou des flashballs, a indiqué le collectif des opposants au projet Cigéo. Parmi les blessés graves, l’un «a un pied très abîmé, et un autre une grave brûlure à la joue», a précisé un des militants s’exprimant au nom du collectif, et qui se fait appeler «Michel».

Selon lui, un millier de personnes au total avaient pris part à la manifestation. Quant aux manifestants, ils compteraient au moins trois blessés dans leurs rangs (l’un à la cheville, un autre au menton, un troisième aux côtes), selon le compte-rendu de leurs appels aux pompiers transmis par la préfecture.

 

Des jets de cocktails Molotov

La préfecture de la Meuse, de son côté, a précisé que deux gendarmes mobiles avaient été blessés par un «engin artisanal lancé par les opposants». Un peu plus tôt, elle avait indiqué que l’un des gendarmes blessés souffrait d’un «trauma sonore».

La préfecture a dénombré 300 manifestants, dont la majorité était «casquée, encagoulée, vêtue de noir et armée de pierres, bâtons, boucliers…». Toujours selon les autorités, les opposants ont jeté des pierres sur des gendarmes «pré-positionnés à titre préventif», puis un peu plus loin leur ont jeté des cocktails Molotov.

La gendarmerie «nous a empêché de manifester où on le souhaitait»

«On ne souhaitait pas l’affrontement, mais il y a eu effectivement des affrontements avec la gendarmerie, parce qu’elle nous a empêché de manifester où on le souhaitait», avait souligné «Michel». «C’est une répression très violente, mais on continuera le combat, c’est pas ça qui va nous démobiliser», a-t-il ajouté.

Un autre porte-parole, qui se fait appeler «John», a précisé qu’une partie des manifestants portait effectivement des masques par «sécurité», car selon lui ils sont «régulièrement convoqués au commissariat» pour répondre de leur activité militante à Bure.

Une vielle photo de Nicolas Hulot

En juillet, l’Andra avait annoncé que la construction de Cigéo ne débuterait pas avant 2022. Son directeur général, Pierre-Marie Abadie, s’était inquiété de «la contestation sur le terrain» qui selon lui s’est renforcée depuis l’été 2016 et qui est source de «tension» avec les habitants.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, n’a pas pris position sur Cigéo depuis son entrée au gouvernement, se bornant à indiquer qu’il souhaitait «étudier davantage» ce projet. Mais les opposants ont récemment exhumé une photo, qui remonterait à octobre 2016, et sur laquelle on voit Nicolas Hulot – qui n’était pas encore ministre – tenir une pancarte proclamant «Cigéo Bure, je dis non!».

Le Parisien avec AFP

Be Sociable, Share!