Les conséquences de l’incendie auraient pu être beaucoup plus dramatiques sans l’action héroïque de deux adolescents et le professionnalisme des soldats du feu.
- Le 23/06/2018 à 05:00
- mis à jour à 06:59
Peu avant midi, ce vendredi, Lydia, une adolescente de 16 ans, cuisine dans l’appartement familial situé au 4e et dernier étage de la résidence du 11, avenue de Gadagne à Saint-Genis-Laval. Ses parents et sa sœur cadette sont absents, seul son frère Islam est avec elle. Elle s’absente quelques instants de la cuisine pour aller à sa chambre, à son retour, la hotte est en feu. « C’est allé extrêmement vite. On a eu le réflexe de s’éloigner, puis mon frère est retourné voir ce qui se passait de plus près. Là, on a aperçu les flammes. Nous sommes sortis de l’appartement très rapidement et nous avons commencé à taper à toutes les portes pour prévenir les voisins et leur dire de sortir. Nous avons cherché un extincteur, mais nous n’en avons pas trouvé à notre étage. Nous sommes ensuite descendus pour alerter les habitants des étages du bas. Il y avait déjà beaucoup de fumée qui s’était propagée un peu de partout », explique la jeune Lydia avec aplomb.
Évelyne, une voisine de 4e étage qui a été alertée par les adolescents, est sortie précipitamment de son domicile. « Je suis sortie en babouche, je n’ai rien eu le temps de prendre. J’ai même laissé mes deux chats à l’intérieur, je m’en veux un peu. Mais les pompiers m’ont dit qu’ils allaient bien et que mon logement avait été peu touché », confie-t-elle encore un peu choquée par la rapidité du sinistre.
Avant même que les sapeurs-pompiers arrivent sur place, un binôme de gendarmes rentre dans l’immeuble. Ni une ni deux, ils vont au secours des habitants pour les aider à sortir. Pour une raison indéterminée, dans la fumée dense, ils se séparent. Une gendarme adjointe de 23 ans prend les escaliers pendant que la sous-officier qui l’accompagne se retrouve prisonnière de l’ascenseur. Heureusement, les soldats du feu arrivent rapidement. Ils fracturent la porte coincée. La militaire est retrouvée inconsciente, placée sous respiratoire, elle est transportée en urgence absolue à l’hôpital Édouard- Herriot. Placée dans un caisson hyperbare pour traiter son intoxication sévère au monoxyde de carbone, la quadragénaire récupère doucement. « Elle est passée tout près du drame, cela s’est joué à quelques secondes », précise le commandant de la brigade de Saint-Genis-Laval.
Quatre personnes ont été légèrement intoxiquées et transportées à l’hôpital. Tout le monde a pu regagner son domicile, sauf les occupants de l’appartement incriminé qui vont être relogés.