SECURITE
Une femme à la tête de la compagnie de gendarmerie de Metz
Depuis quelques jours, Isabelle Hoareau a pris le commandement des 177 gendarmes des sept unités qui composent la compagnie de Metz. C’est la première fois qu’une femme accède à ce poste.
- LE 11/04/2018 À 09:00
- MIS À JOUR LE 11/04/2018 À 09:56
Commander une compagnie, c’est ni plus ni moins qu’un escadron de gendarmerie mobile mais avec une problématique en plus. Celle de la sécurité publique », estime Isabelle Hoareau, chef d’escadron. Depuis le 1er avril, cette mère de famille de 38 ans, originaire de La Réunion, est à la tête de la compagnie de gendarmerie de Metz. Soit 177 militaires répartis dans sept unités, à savoir les brigades de Maizières-lès-Metz, Ars-sur-Moselle, Vigy, Verny, Amanvillers, mais également la brigade de recherches et le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig). Elle succède au lieutenant-colonel Marc Léoutre qui a rejoint la Cour des comptes européenne.
À l’issue de sa scolarité à l’école de Chaumont (52), Isabelle Hoareau intègre la brigade de Saint-Arnoult (78). Après deux ans passés à l’école d’officiers de Melun (77), elle prend la direction du peloton d’intervention de la gendarmerie de Vouziers (08), puis de Chambéry (73). En 2014, Isabelle Hoareau rejoint la section chancellerie pour la région Grand Est où elle restera jusqu’au 30 mars dernier.
« C’est un métier différent de la gendarmerie mobile, où il y a parfois du maintien de l’ordre dur pour gérer des situations qui peuvent poser problème en termes de sécurité publique, poursuit la commandante. S’imposer en tant que chef lorsque l’on est une femme en gendarmerie mobile n’est pas toujours facile, même s’il y a maintenant des femmes sous-officiers. La mobile, c’est l’école de la vie. On apprend à vivre ensemble en collectivité mais aussi ce qu’est réellement la cohésion. Il suffit d’un rouage qui ne fonctionne pas bien et c’est toute la machine qui est touchée. »
Et de poursuivre : « C’est la première fois qu’une femme est nommée à la tête de la compagnie de Metz. C’est un challenge… Les mentalités ont bien évolué depuis mon entrée en gendarmerie dans les années 2000. La plus grande difficulté ne sera pas de s’imposer mais de réussir les enjeux de sécurité publique. » Parmi lesquels, notamment, la lutte contre les atteintes aux biens ou aux personnes mais aussi « le terrorisme qui reste une menace prégnante ». « Il faut renouer et renforcer le contact avec la population, les élus et les partenaires sociaux. Avoir un ancrage territorial fort permettra de répondre aux attentes de la population. « On ne pourra pas arrêter totalement le phénomène des cambriolages mais y mettre un frein. Il faut absolument que les gens restent vigilants et n’hésitent pas à signaler le moindre véhicule ou individu suspect. »