Une enquête préliminaire ouverte pour agression sexuelle à l’école de gendarmerie de Longvic
Jeudi 22 février 2018 à 18:48
Début février, la direction de l’école de gendarmerie de Longvic a été alertée à propos d’une affaire d’agression sexuelle au sein de l’établissement. Elle a décidé de saisir le Parquet de Dijon qui a ouvert une enquête préliminaire.
Longvic, France
La direction de l’école de gendarmerie de Longvic a été prévenue début février de soupçons d’agression sexuelle au sein de l’établissement. C’est un responsable de l’école qui met en cause un autre cadre. Après avoir recueilli plusieurs témoignages en interne, la direction de l’école a décidé de saisir le Parquet de Dijon pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Le parquet de Dijon a d’abord ouvert une enquête préliminaire avec l’Inspection générale de la gendarmerie nationale qui est basée en région parisienne. Mais il s’est rapidement dessaisi du dossier, au profit du Parquet de Metz qui a les compétences nécessaires pour instruire une affaire qui implique deux militaires au sein d’une enceinte militaire.
Une autre affaire d’agression sexuelle dans les locaux de l’école l’été dernier
Ce n’est pas la première fois que l’école de gendarmerie de Longvic se retrouve au coeur d’une enquête pour agressions sexuelles. Mais pour l’avocat Jean-Philippe Morel qui défend les victimes dans un cas et la personne mise en cause dans l’autre cas, les deux dossiers n’ont rien à voir : « dans le dossier de cet été, c’est une procédure aboutie puisque l’agresseur présumé doit être jugé le 5 juin prochain devant le tribunal correctionnel de Dijon. Dans l’autre cas, ce n’est même pas le début d’une affaire puisque l’enquête ne fait que commencer, et que les premiers éléments avancés me semblent stupéfiants. Je souhaite un respect absolu de la présomption d’innocence. »
Cet été, lors d’une formation de réservistes, un homme de 35 ans qui était venu pour se former est soupçonné d’avoir touché les fesses et d’avoir tenté d’embrasser contre leur gré, trois jeunes filles et garçons âgés de 18 et 19 ans. Son procès prévu au mois de janvier a finalement été renvoyé au mois de juin, le temps de mener une expertise psychiatrique. Cette formation n’était pas pilotée directement par l’école de gendarmerie qui a seulement mis ses locaux à disposition.