Une enquête ouverte après un tag insultant contre les gendarmes à Evry-Courcouronnes
Un tag, inscrit à la bombe de peinture rouge, a été découvert cette semaine devant les locaux des gendarmes à Evry-Courcouronnes. Il vient allonger la longue liste des inscriptions visant les forces de l’ordre ces derniers jours.
Par Florian Garcia
Le 5 novembre 2021 à 18h51
Truffé de fautes, le message paraît grotesque. Mais, dans un contexte où les inscriptions visant les forces se multiplient, la gendarmerie de l’Essonne prend l’affaire au sérieux. Un tag visant une certaine Odessa – « Odessa, salle p*** de gendarm » (sic) – a été inscrit cette semaine en lettres rouges sur le mur d’une descente de garages situé à deux pas du groupement de gendarmerie de l’Essonne, à Évry-Courcouronnes. Fait troublant, une deuxième inscription a été découverte dans l’enceinte même de la gendarmerie.
« Un tag a été fait dans l’enceinte du groupement à Évry-Courcouronnes et un autre a été réalisé à l’extérieur de l’enceinte, confirme, ce vendredi, la gendarmerie. Une enquête, dirigée par la brigade de recherches d’Évry-Courcouronnes est en cours, mais personne ne répond à ce prénom ici. D’autres faits ont été commis ailleurs, sans que cela ne constitue une récurrence. Nous les condamnons fermement. Des enquêtes sont ouvertes. »
Des tags anti-police à Vigneux-sur-Seine
En zone police, les tags visant les fonctionnaires sont en pleine expansion. En Essonne, le parquet d’Évry a été saisi le 12 octobre à la suite d’inscriptions contre les forces de l’ordre sur les murs d’un immeuble du quartier de l’Oly, à Vigneux-sur-Seine.
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La semaine dernière, les menaces sont montées d’un cran. En Seine-et-Marne, des dealers ont promis des récompenses pour ceux qui s’attaqueraient aux policiers : 500 000 euros pour couper la tête d’un policier ou violer une policière, 200 euros pour jeter des boules de pétanque sur une patrouille. Un système de primes repris quelques jours plus tard en Seine-Saint-Denis.
Le Val-de-Marne et Paris n’échappent pas au phénomène : un policier a été nommément ciblé près d’un point de deal à Vitry-sur-Seine et à Paris, le préfet Lallement porté plainte après des tags anti-police dans le quartier Beaugrenelle.