Une antenne du GIGN à Tours en 2016
Par Xavier Louvel, France Bleu TouraineMardi 12 janvier 2016 à 14:42
« Quatre nouveaux pelotons d’intervention interrégionaux de gendarmerie (PI2G), antennes régionales du GIGN, vont être créés » a annoncé lundi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors de ses voeux à la Gendarmerie nationale. Ces PI2G seront basés à Nantes, Tours, Reims et Mayotte.
Les quatre nouveaux PI2G viendront s’ajouter aux trois déjà existants à Toulouse (2004), Orange (2007) et Dijon (2012). Le but est de renforcer « le rôle fondamental » de la gendarmerie dans la lutte contre le terrorisme a dit Bernard Cazeneuve. On sait finalement peu de choses pour l’instant sur l’installation de cette antenne régionale du GIGN en Indre-et-Loire, d’autant que Bernard Cazeneuve a pris tout le monde de court, à commencer par la Gendarmerie nationale. La création de cette antenne du GIGN à Tours était sur la table, mais Bernard Cazeneuve, en l’annonçant ce lundi, oblige à accélérer le processus. Autant dire qu’aucune date d’installation n’est donnée.
Le Ministre de l’Intérieur veut que les 4 nouvelles antennes soient créées d’ici la fin de l’année, ce qui va poser des problèmes logistiques et de recrutement pour le GIGN. Ca va l’obliger à trouver 120 « super-gendarmes » parmi des centaines de candidats, alors que d’habitude, il en forme une petite dizaine par session. Il faut normalement 4 mois pour former un PI2G, pour créer une équipe d’une trentaine d’hommes recrutés au sein des Pelotons d’Interventions des Gendarmes mobiles, localement ou au niveau national.
A Tours, comme ailleurs, l’effectif sera d’exactement 32 hommes, dont 3 officiers, selon les dernières directives de la Gendarmerie nationale. Il y aura des centaines de candidats pour très peu d’élus, après une formation assurée par des spécialistes du GIGN. Ils passeront notamment 8 semaines par le siège du GIGN, à Versailles-Satory (Yvelines). Ils seront ensuite positionnés sans doute au siège de la Gendarmerie d’Indre-et-Loire, Avenue Grammont à Tours. Trois équipes d’une dizaine d’hommes se relayeront, pour intervenir en moins d’une demi-heure. Sur quelles missions? Forcené, prise d’otage familiale, escorte de détenus très dangereux, arrestation à risque, protection de personnalités sensibles. En moyenne, les PI2G déjà existants mènent chaque année une centaine de missions. Il s’agit d’équipes intermédiaires entre les pelotons d’intervention de Gendarmes Mobiles et le GIGN qui se réserve les opérations les plus sensibles**. La création de ces quatre nouvelles unités de PI2G a pour vocation de soulager les équipes du GIGN, pour leur permettre de se concentrer sur la lutte contre le terrorisme.