Dans la nuit du 24 au 25 novembre dernier, les gendarmes de Cazères sont appelés pour un différend familial. Alors qu’ils pénètrent dans le hall de l’immeuble ou se passent les faits, les forces de l’ordre tombent nez à nez sur trois individus qui viennent de quitter l’appartement en cause. L’un particulièrement virulent s’en prend aux deux autres qu’il insulte à foison. Lorsqu’il se trouve en présence des gendarmes, il jette son dévolu sur ces derniers, qu’il insulte à leur tour, les invitant à quitter les lieux et à ne pas se mêler de ce qui ne les regarde pas. Calmement, les gendarmes tentent de raisonner cet individu acariâtre aviné. C’est alors que le prévenu se lance dans un show médiatique devant un parterre d’une dizaine de curieux qu’il tente de monter contre les forces de l’ordre. Voyant que la tension monte et que les choses s’enveniment, ces derniers sont contraints de faire appel à des renforts pour contrôler une situation qui peut à tout moment devenir explosive. Conduit à la gendarmerie, il est placé en chambre de dégrisement. Le lendemain, les effets de l’ alcool passés, bien évidemment il ne se rappelle de rien. Il est désolé. Ce n’est pas pour autant qu’il se présente à l’audience du tribunal. La procureur dénonce ce climat extrêmement tendu, «Cette salve d’insultes d’une grande violence» dira la représentante du ministère public. Le tribunal condamne le prévenu pour outrage à dépositaire de l’autorité publique àun mois de prison ferme. Pour préjudice moral, il devra également verser la somme de 200 € à chacun des deux gendarmes qui se sont portés partie civile.