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Le - Un hommage à Pierre Cazemajor à Chéraute

Un hommage à Pierre Cazemajor à Chéraute

Publié le 21/08/2014 à 06h00De g. à d., le colonel Henri Cestari, André Cuyeu, Laure Héguiaphal, le colonel Stéphane Dallongeville (groupement des P.-A.), Anne Moulin et Emmanuel Mayrargue (compagnie de Mauléon).De g. à d., le colonel Henri Cestari, André Cuyeu, Laure Héguiaphal, le colonel Stéphane Dallongeville (groupement des P.-A.), Anne Moulin et Emmanuel Mayrargue (compagnie de Mauléon). (Jean-Louis Belhartz)

Vendredi, la commune de Chéraute, les associations patriotiques et de mémoire du Béarn et de la Soule honoreront, avec le parrainage de l’ONAC (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) et le concours des Amis de la Résistance (ANACR) et de l’association Ensemble pour la Paix, la mémoire de Pierre Cazemajor, héros et martyr de la Résistance, mort pour la France le 14 août 1944. Une cérémonie à laquelle la gendarmerie nationale tient aussi à s’associer parce que Pierre Cazemajor était gendarme mais aussi « parce qu’il y avait des patriotes dans la gendarmerie » rappelle le colonel Dallongeville.

Originaire d’Abitain, Pierre Cazemajor était maréchal des logis chef à la brigade de Navarrenx depuis décembre 1940, et tout en assurant ses fonctions officielles, il avait une intense activité clandestine (évasions d’internés de Gurs, placement des évadés, passages clandestins…).

Torturé et méconnaissable

En 1942, il rejoint les FFI (Forces françaises de l’intérieur) et sous le pseudonyme de « Caresse », il est un important élément du réseau Base Espagne. Le 12 juin 1944, sur l’ordre de son chef, il quitte la gendarmerie et entre dans la clandestinité avec 40 combattants dont 15 gendarmes.

Interpellé le 12 août 1944 lors d’une mission de liaison entre Mauléon et Méritein, il est conduit au siège de la Gestapo à Orthez où il subit d’abominables tortures sans rien révéler. Il décède le 14 août. Son corps horriblement mutilé est abandonné à Hoquy. Il est inhumé dans un premier temps à Chéraute. Ce n’est que deux mois plus tard qu’il est exhumé et identifié par sa veuve qui reconnaît un ouvrage de couture qu’elle a réalisé sur sa vareuse.

Après la Libération, il est décoré à titre posthume de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance, et il est ensuite élevé au grade de sous-lieutenant.

« Chaque année, à l’initiative de l’ANACR et d’Ensemble pour la Paix, un moment de recueillement est organisé devant sa stèle afin de ne pas oublier son sacrifice » rappelle André Cuyeu. Vendredi, les personnalités civiles et militaires rendront hommage à sa mémoire et à son héroïque courage, d’abord devant le monument qui lui est dédié à Hoquy, puis à l’église du bourg.

Source : La République des Pyrénées www.larepubliquedespyrenees.fr

 

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