Un habitant de Charleville-Mézières, jugé pour violences envers un gendarme
MIS EN LIGNE LE 7/10/2020 À 20:57
Ce mercredi, le tribunal a déclaré coupable un homme jugé pour avoir donné des coups de tête à un gendarme.
Le 1er mai, ces gendarmes ne font que leur travail, et on a un comportement ici détestable et répréhensible. » Pour Sabrina Taleb, la substitut du procureur, les faits reprochés à cet habitant de Charleville-Mézières qui a refusé, en pleine période de confinement, d’obtempérer à un simple contrôle routier et qui a, selon toutes vraisemblances, donné des coups de tête à un gendarme, sont « particulièrement désagréables ». Alors que le Parquet réclamait une peine mixte de 12 mois d’emprisonnement dont 8 avec sursis, le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières a finalement été plus clément hier, en condamnant le prévenu à six mois d’emprisonnement aménagé grâce au bracelet électrique que le Carolo possède déjà autour de sa cheville.
Lors du contrôle effectué par les forces de l’ordre, au niveau de la commune de Lumes, le prévenu s’est d’abord montré conciliant en présentant des papiers et une attestation de déplacement… non valide.
Il était sous interdiction judiciaire de conduire
Or, le Carolo était déjà sous le coup d’une interdiction de conduire un véhicule en raison d’une précédente condamnation judiciaire. Prenant peur, il a donc préféré enclencher la première et prendre la fuite, avant de finalement s’arrêter et de sortir de son véhicule, visiblement agacé. « Ils ont voulu me coucher à terre mais j’ai refusé », déclare le prévenu à la barre du tribunal. Selon les gendarmes, l’individu âgé de 49 ans a alors donné deux coups de tête à l’un d’entre eux. Des faits que ne reconnaît pas le quadragénaire. « J’ai jamais empoigné un gendarme par le colback […], c’est des gens que je respecte même si on n’est pas du même côté », se défend-il. Or, le gendarme n’est pas revenu sur sa déposition, hier, à la barre du tribunal, et a maintenu le fait qu’il avait reçu des coups. D’ailleurs, un certificat médical fait état de lésions au niveau de son nez, ce qui a conduit le militaire à un jour d’incapacité de travail. Son collègue, également présent le jour des faits et qui s’est aussi constitué partie civile dans cette affaire, a tout de même souhaité ajouter que le prévenu « est quelqu’un d’imprévisible, qui peut être dangereux lors de prochains contrôles ».
La juge a finalement tranché et a déclaré le Carolomacérien coupable des faits reprochés et l’a condamné à six mois d’emprisonnement à domicile, à un stage de citoyenneté, et à reverser aux deux gendarmes constitués en partie civile la somme de 300 € chacun. Il a dix jours pour faire appel.
ANNE-CLAIRE LEFETZ