Un Go Fast démantelé entre l’Espagne et Toulouse, des armes lourdes et 50 kilos de stupéfiants saisis, 6 interpellations
6 personnes ont été écrouées à la suite du démantèlement par les gendarmes d’un trafic de stupéfiants entre l’Espagne et Toulouse. 50 kilos d’herbe de cannabis ont été saisis, ainsi que des armes lourdes, confiées à la police scientifique pour tenter de déterminer leur histoire.
Publié le 03/11/2020 à 11h43
Haute-GaronneToulouseLe soleil vient de se lever ce mardi 27 octobre à la frontière entre l’Espagne et la France. Trois puissantes berlines la franchissent. A leurs bords, les six personnes, qui foncent vers Toulouse, ignorent tout de la filature mise en place par la gendarmerie. Ce « Go Fast » (expression policière pour désigner les transports de drogue à grande vitesse entre l’Espagne et la France) a été repéré suite à de précédents voyages.
Une interpellation agitée, sécurisée par 50 gendarmes, sous la surveillance d’un hélicoptère
Le convoi s’immobilise à la mi-journée devant une maison de Paulhac (Haute-Garonne), à 22 kilomètres au nord-est de Toulouse, habituellement occupée par l’un des trafiquants.
Les occupants en déchargent le contenu dans l’habitation : 50 kilos d’herbe et de résine de cannabis.
C’est le moment que la brigade de recherches de Toulouse-Mirail, appuyée par le Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) choisit pour intervenir. Les trafiquants tentent bien de s’enfuir, par le jardin ou par le toit, mais le secteur est bouclé par une cinquantaine de militaires et survolé par un hélicoptère. Les 6 suspects sont menottés et placés en garde à vue. Les gendarmes récupèrent également par ailleurs plusieurs pistolets et fusils mitrailleurs.
Au terme de leur garde à vue, les six personnes, ayant déjà un passé judiciaire et âgées de 24, 26, 27, 30 et 38 ans, sont déférées devant le juge d’instruction. Elles sont mises en examen notamment pour importation, détention, cession de stupéfiants et association de malfaiteurs, puis réparties dans différents établissements pénitentiaires de la région. Le plus jeune des détenus, soupçonné d’être à la tête du réseau, dément.
Les armes lourdes saisies ont-elle servi lors des réglements de compte ces derniers mois à Toulouse ?
L’instruction, qui débute, s’intéresse particulièrement aux armes retrouvées. Elles ont été confiées pour expertise à la police scientifique pour tenter de déterminer si elles ont un lien avec les règlements de compte qu’a connu Toulouse ces derniers mois. En attendant, les suspects se renvoient la balle. « Je ne savais pas qu’il y avait des armes chez moi. On m’a forcé à les garder, on me les a imposées », aurait notamment répété l’un d’eux lors de ses auditions. Des analyses ADN d’empreintes sont notamment en cours pour déterminer qui a touché ces armes.
Vincent Albinet