Oise : la gendarmerie nationale endeuillée après la mort d’un des siens
Un gendarme de la brigade d’Attichy (Oise) est décédé ce jeudi lors d’une épreuve sportive qui lui aurait permis de devenir militaire de carrière. Un hommage lui a été rendu ce samedi matin.
La gendarmerie nationale est en deuil. Ce samedi, sur Twitter et Facebook, elle a tenu à rendre un dernier hommage à Benjamin Delhaye. Le gendarme de 36 ans est décédé lors d’une épreuve sportive à Amiens (Somme), jeudi matin dernier. Affecté à la brigade d’Attichy dans l’Oise, il s’est effondré alors qu’il devait courir un 3 000 m en 15 minutes. L’hypothèse d’un malaise est évoquée. « Rien ne laissait présager cela, Il n’y avait aucun signe avant-coureur. Ce décès est brutal et nous attriste tous », a affirmé le colonel François Brémand, commandant du groupement de la gendarmerie de l’Oise.
Il espérait devenir militaire de carrière
Benjamin Delhaye, originaire du Nord, était rentré dans la gendarmerie sur le tard. Cariste dans sa précédente vie civile, il avait intégré la gendarmerie voilà trois ans. Afin de passer titulaire et de devenir militaire de carrière, il préparait ses épreuves de CAT (certificat d’aptitude technique) qui relèvent de la direction régionale de la gendarmerie.
« Il comporte des épreuves de tirs, des écrits et du sport comme la course, les abdos, les tractions, les pompes ainsi que des ateliers plus spécifiques à valider à l’image du combat ou du menottage », explique un de ses supérieurs, le lieutenant Thierry Bigot de la compagnie de Compiègne.
« Nous sommes encore sous le choc »
Il poursuit : « Tout est strictement encadré. Il faut passer une visite médicale avant d’entamer les épreuves sportives devant des personnels ayant leur diplôme de secourisme. Nous sommes encore sous le choc. »
Un hommage a été rendu ce matin à la brigade d’Attichy. Benjamin Delhaye était pacsé et père de deux enfants. Ses obsèques devraient être célébrées dans le Nord en milieu de semaine où une délégation de gendarmes de l’Oise sera présente.
Déjà, de nombreux messages endeuillés sont postés sur les réseaux sociaux à l’image d’un de ses collègues « Benji, la dernière fois que je t’ai parlé, c’était sur la ligne de départ du 3 000 m à Amiens. Tu es parti en voulant accomplir ton objectif. » Un autre gendarme se souvient de son sourire, de ses blagues, de sa joie de vivre qui va manquer à sa brigade.