Articles

Le - Un gendarme castelroussin blessé en Guyane française

Un gendarme castelroussin blessé en Guyane française

Par Alexandra du Boucheron, France Bleu BerryVendredi 4 décembre 2015 à 20:51

La jungle de Guyane est éprouvante pour les gendarmes de l'Opération Harpie.

La jungle de Guyane est éprouvante pour les gendarmes de l’Opération Harpie. – Crédit : gendarmerie de l’Indre

Un adjudant-chef de l’escadron de la gendarmerie mobile de Châteauroux s’est blessé à la main avec un coupe-coupe en Guyane française. Il participait à l’Opération nationale Harpie qui lutte, entre autres, contre les chercheurs d’or clandestins.

France Bleu Berry les avait suivis avant leur départ lors de leur entraînement intensif dans la forêt du Poinçonnet et sur le lac d’Eguzon. 75 militaires de l’escadron de la gendarmerie mobile de Châteauroux sont partis le 22 octobre dernier en Guyane française pour prendre part à l’Opération nationale Harpie de sécurité publique générale et delutte contre l’orpaillage illégal, c’est à dire les chercheurs d’or clandestins.

Blessé, il a passé la nuit dans son hamac dans la jungle

Ces derniers jours, l’un des militaires castelroussins déployés sur place, un adjudant-chef, s’est blessé à la main._ « _Il s’est violemment coupé avec son coupe-coupe alors qu’il marchait depuis huit heures en forêt dans les marais et de nuit, raconte le commandant de l’escadron à Châteauroux, le major Patrice Ragot qui a pu lui parler. Heureusement les tendons n’ont pas été touchés. L’endroit était trop compliqué pour permettre à l’hélicoptère de l’évacuer : il a passé la nuit dans son hamac avec ses camarades, un auxiliaire sanitaire lui a prodigué les premiers soins. La nuit a été très longue. Ça a été très difficile. Il a ensuite été évacué dans des conditions particulièrement pittoresques. Il va mieux. » Le gendarme blessé est sorti de l’hôpital ce vendredi soir. S’il a plus de trois semaines d’interruption temporaire de travail, il devrait être rapatrié en France. C’est le seul blessé de la mission jusqu’à présent. « Les conditions de travail là-bas sont extrêmement difficiles« , explique le major.

Capture

« Nos pensées vont vers notre camarade, blessé en pleine jungle au cours de la semaine. Malgré une prise en charge dans des conditions extrêmes, les nouvelles sont bonnes », indique la gendarmerie de l’Indre sur sa page Facebook.

La lutte contre les chercheurs d’or illégaux

L’Etat a lancé l’Opération Harpie en Guyane française il y a quelques années en raison de la recrudescence de violence de la part des garimpeiros, les chercheurs d’or clandestins. Les services du ministère de l’ Intérieur, de la Justice et de la Défense sont impliqués dans cette mission menée par 850 militaires de la gendarmerie départementale et de la gendarmerie mobile. Ils sont renforcés par 140 hommes et femmes, dont un escadron de gendarmerie mobile, un peloton d’intervention, des officiers de police judiciaire, des militaires du GIGN, un médecin, un infirmier et six hélicoptéristes. Leurs objectifs sont de mettre un coup d’arrêt à l’orpaillage illégal, détruire les installations clandestines et l’économie souterraine mais aussi lutter contre l’immigration irrégulière.

C’est dans ce cadre que les 75 militaires castelroussins sont partis sur place. En un mois et demi, ils ont neutralisé plusieurs sites. 60% du groupe se trouve à Saint-Laurent du Maroni d’où les gendarmes partent dans la forêt et la jungle pour* repérer les sites clandestins*. « Notre mission principale n’est pas de pourchasser les chercheurs d’or mais de saisir leur matériel« , explique le major Patrice Ragot.

« Plusieurs sites ont été neutralisés » (major Patrice Ragot)

Les gendarmes ont aussi permis la saisie, le 22 novembre dernier, de 38,3 kgs de cannabis et d’1,5 kg de cocaïne pure sur une pirogue-taxi, d’une valeur à la revente d’environ 125 000 euros. Les 75 militaires devraient revenir en France dans les premiers jours de février.

125 000 euros de cannabis et de cocaïne pure saisis sur une pirogue-taxi. - Aucun(e)
Be Sociable, Share!