La fête communale a tourné au vinaigre dans la nuit de samedi à dimanche. Y intervenant après qu’une bagarre a éclaté sur la voie publique, l’un des militaires du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Rethel a été blessé.

Il est près de 2 heures quand la patrouille se présente sur les lieux. Elle y est accueillie par une bordée d’injures que vomit une bande de fêtards éméchés. C’est en tentant d’interpeller le plus virulent d’entre eux, âgé de 30 ans, que le gendarme se blesse. Les deux hommes tombent à la renverse, le gendarme sous son assaillant. Il chute d’autant plus lourdement sur une jardinière en béton. Souffrant de douleurs dorsales et costales, il est pris en charge par les sapeurs-pompiers qui le transportent au pôle rethélois du groupe hospitalier sud Ardennes. Ses homologues maîtrisent quant à eux le fêtard et lui passent les menottes. Loin d’être coopérative, la bande de copains rethélois donne du fil à retordre aux militaires, refusant de se disperser. Ces derniers n’y parviennent qu’à l’aide de diffuseurs de gaz lacrymogène.

«  La journée s’était très bien passée, raconte le maire de Sault-lès-Rethel. Le feu d’artifice était de toute beauté. Tout le monde était heureux jusqu’à ce qu’une bagarre vienne tout gâcher. Devons-nous continuer à organiser des fêtes communales si elles sont vouées à dégénérer ? Il y a de quoi se passer la question.  »

Et Michel Kociuba de pointer du doigt la sale habitude que les jeunes prennent, «  consistant à se rendre sur les fêtes avec des sacs à dos chargés de boissons alcoolisées. À la buvette, ne se vendaient que des bières au verre, démontre-t-il. Or, nous avons ramassé près de 300 cannettes sur le site dimanche matin  ».

Le gendarme du Psig, s’étant vu décerner une incapacité totale de travail (ITT) de 21 jours, a porté plainte contre son agresseur. Une enquête a été ouverte.

Sophie Bracquemart

Source : www.lunion.fr