Sans domicile fixe, rejeté par sa famille en raison de sa personnalité border line et classé dans la catégorie des détenus dangereux par le personnel pénitentiaire de Nuutania, Ruben Mai, condamné à 18 ans de prison à la fin des années 90 pour l’assassinat de son frère, a refait parler de lui mercredi dernier.Âgé de 40 ans, cet homme potentiellement violent et taciturne s’est introduit mercredi par effraction dans la brigade de gendarmerie de Tiarei. Après avoir dégradé la clôture d’enceinte, il s’en est pris à un véhicule des gendarmes à coups de pierre. Jugé ce jeudi en comparution immédiate, il a écopé d’une peine de 9 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
« Il y a un risque quand il est libre »
Le procureur de la République avait requis 2 ans de prison ferme contre cet homme dont le profil inquiète ouvertement toute la chaine judiciaire. « Il y a un risque réel quand monsieur Mai est en liberté » s’est inquiété le ministère public. Recueilli au domicile de l’un de ses autres frères à Tahaa en fin d’année dernière, Ruben Mai n’avait rien trouvé de mieux que de le menacer lui et sa famille. Il avait à nouveau fini au tribunal.
Malgré les innombrables expertises psychiatriques dont il a fait l’objet, et en dépit d’une dangerosité avérée, aucune pathologie médicale n’a été décelée et Ruben Mai alterne les séjours en prison et dans des unités psychiatriques qui ne veulent plus le prendre en charge quand il est libre, pour des raisons de sécurité.