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Le - Un authentique protocole d’enquête

Un authentique protocole d’enquête

Bagnères-de-Bigorre (65) – Crime factice à Victor-Duruy

Sur les lieux de la mise en scène, un groupe d'élèves entoure l'adjudant-chef Calvel, de l'identification criminelle du groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées./Photo Nadine Roure.Sur les lieux de la mise en scène, un groupe d’élèves entoure l’adjudant-chef Calvel, de l’identification criminelle du groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées./Photo Nadine Roure.

Dans le cadre de l’enseignement d’exploration, option méthodes pratiques scientifiques, les classes de seconde du lycée bagnérais Victor-Duruy ont été confrontées à la résolution d’un crime mis en scène dans un appartement de l’internat.

Les professeurs, M. Suire (SVT), Mmes Grau (sciences physiques) et Hécart (mathématiques), ont imaginé le scénario sur les conseils de l’adjudant-chef Calvel et M. Sarie, techniciens de l’identification criminelle du groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées.

Présents sur les lieux de la reconstitution, ces derniers ont aiguillé les élèves, mis en situation dans le logement, où gisait un mannequin. Les gendarmes ont initié les jeunes à respecter scrupuleusement le protocole visant à prélever méthodiquement et rigoureusement tout indice, même le plus infinitésimal.

M. Suire explique l’intérêt de l’exercice : «L’objectif pédagogique est d’amener les élèves à mener une réelle démarche d’investigation. Le travail d’équipe est mis en avant, la cohésion est essentielle. Dans leur recherche d’indices, ils doivent se concerter et réfléchir. Deux directeurs d’enquête, désignés dans chaque groupe, remontent les requêtes des autres, posent des questions aux gendarmes, à nous-mêmes. Ces interactions permettent d’avancer efficacement. Les groupes qui ne parviennent pas à travailler ensemble ont du mal à faire aboutir l’enquête. Le travail se poursuit jusqu’en avril 2015, en classe, sous forme de compte rendu, d’exercices mathématiques, de travaux pratiques».

L’adjudant-chef Calvel, coordinateur des opérations de la criminalistique, évoque ses responsabilités : «Les techniciens de l’identification criminelle se rendent partout où il y a une recherche d’indices, des prélèvements à effectuer, nous ne travaillons que sur protocole. Nous intervenons dans le 65 et apportons notre concours ailleurs, sur d’importantes affaires. Nous avons beaucoup de respect pour l’être humain et on n’est jamais habitué à ce que l’on peut découvrir. On assiste aux autopsies. On nous aide à nous protéger, notre formation est continue et le matériel technique d’investigation de plus en plus pointu. Dans cette enquête factice, les jeunes découvrent la réalité de notre métier».

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