Ambérieu – Trottinettes électriques : les gendarmes préviennent de la nouvelle loi
- Dans Bugey
- 12h03 – 26/02/2020
Vendredi dernier, à la descente du train, gendarmerie et police municipale ont uni leurs forces pour présenter le nouveau cadre législatif aux détenteurs de trottinettes. À l’image de Vincent, les utilisateurs ont bien perçu le message. – Photo : C. D.
La législation évolue au 1er juillet. Des actions de prévention se mettent en place.
Elles se transportent facilement et permettent de gagner un temps fou. À l’image de Lyon, Paris ou Marseille, Ambérieu et la Plaine de l’Ain connaissent elles aussi le boom des trottinettes. Depuis décembre 2018, la communauté de communes de la Plaine de l’Ain alloue une aide plafonnée à 75 €, à ses habitants qui travaillent à moins de 15 km de leur domicile, ou usagers du TER. En 2019, dix trottinettes électriques ont ainsi été subventionnées. Reste qu’à compter du 1er juillet, une nouvelle réglementation entre en vigueur (lire note).
Opération prévention en gare
À la descente du train, vendredi dernier en gare d’Ambérieu, les gendarmes, épaulés de policiers municipaux, ont mené leur première opération de prévention envers les détenteurs de ces petites machines à propulsion artificielle. « J’ai eu écho de cette nouvelle réglementation, ma maman travaille dans les assurances, sourit Vincent, propriétaire d’une trottinette électrique depuis deux ans, et qui rentre tous les week-ends à Paris. Bien sûr que je vais mettre ces équipements. L’été dernier, je me suis fait chahuter par un scooter à Ambérieu. Est-ce qu’il s’agissait d’une tape amicale ou non ? Depuis, j’ai acheté une petite lumière que j’accroche sur mon sac à dos pour avertir de ma présence. À Paris, où il y a plus de trottinettes, les gens sont plus attentifs et plus avertis. Ce genre d’opération de communication serait nécessaire pour les propriétaires de trottinettes comme pour les automobilistes, qui ne respectent pas toujours la distance de sécurité d’un mètre cinquante. »
« La prévention est plus nécessaire pour les adolescents, estime quant à lui Abdesslam, un Ambarrois qui effectue quatre kilomètres quotidiens pour rejoindre la gare depuis son domicile. Les personnes majeures savent bien que la sécurité passe avant tout. À titre personnel, je suis équipé. Jusqu’à présent, je ne mettais pas de casque, mais je prendrai celui de mon vélo. Cela ne me dérange pas. Ici, je n’ai jamais eu de mauvaise expérience. » Christophe, ambarrois et propriétaire d’une trottinette électrique depuis trois mois, connaît lui aussi déjà les règles : « Je ne roule jamais sur un trottoir, assure-t-il. Quand je vois un vélo sur un trottoir, ça m’énerve. En plus, 25 km/h, ça va vite. Demain, les piétons iraient où ? Cette nouvelle réglementation est une bonne chose. L’hiver, je suis souvent habillé en noir, donc avoir un gilet, ce n’est pas plus mal. D’autant que le coût d’achat n’est pas excessif. »
« Pas un fléau »
À Ambérieu, les gendarmes ne considèrent pas ces petites machines comme un fléau. « On n’a pas eu d’accident, ni de mauvais comportement, observe le capitaine Edmond Pasquino, chef de la communauté de brigades. Mais on arrive aux beaux jours, ce mode de déplacement se démocratise, donc on est amenés à en voir de plus en plus. L’heure est à la prévention pour éviter des accidents, voire des drames absolus. Quand la législation entrera en vigueur, on pourra verbaliser. » Le montant des amendes varie entre 11 et 90 €.
Ce que dit la réglementation : le port d’un vêtement réfléchissant sera obligatoire la nuit ou en cas de visibilité réduite, et recommandé le reste du temps. Le casque est lui aussi recommandé. Les machines, elles, devront être équipées d’un avertisseur sonore, d’un système de freinage, de catadioptres arrières et latéraux, et de feux de position avant et arrière. Enfin, le pilote devra être âgé d’au moins douze ans, ne devra pas porter de casque audio, et ne pourra circuler à plus de 25 km/h ni sur un trottoir, sauf si sa machine est propulsée par la force humaine.