Trois mois de prison ferme pour une déséquilibrée
Faits divers – Castres (81) – Castres-graulhet
Le tribunal a condamné fermement cette femme coupable de violences sur les gendarmes. ./ Photo DDM.
Le tribunal correctionnel de Castres vient d’infliger une peine de trois mois de prison ferme à une quadragénaire coupable de rébellion et d’outrages à l’encontre de plusieurs gendarmes. Des faits s’inscrivant dans une série d’événements dictés notamment par les troubles psychologiques éprouvés par cette mère de famille au passé très douloureux.
Il y a un an, le 8 janvier 2014, un jeune homme résidant à la maison d’enfants à caractère social (M.E.C.S.) La Barthe à Graulhet fait part à sa mère de la possible circulation de cannabis au sein de l’établissement. Inquiète pour la santé de son enfant, la quadragénaire se rend immédiatement sur les lieux. Il est alors 23 heures quand elle réveille la moitié des pensionnaires en insistant pour entrer. Afin de désamorcer la situation, une éducatrice finit par lui ouvrir la porte et l’autorise à rendre visite à son fils. Une fois dans la chambre de ce dernier, la visiteuse se couche à même le sol pour manifester sa volonté de rester sur place tant que la situation n’est pas réglée. Devant sa détermination et son état d’agitation, la direction n’a d’autre solution que de prévenir les gendarmes. Arrivés sur place, les membres des forces de l’ordre font face à des insultes, des coups, et à de multiples crachats dont deux atteignent le visage d’un des militaires. «Racaille, cow-boy, jeunes cons» pleuvent ainsi sur les gendarmes lorsqu’ils tentent de menotter l’agitatrice qui résiste à son interpellation et continue ses invectives lors de son transport à la gendarmerie puis à l’hôpital pour y faire soigner un poignet douloureux, probablement foulé à l’occasion de ses mouvements de résistance intempestifs.
L’expert psychiatre relèvera un caractère impulsif et des troubles mentaux dus à la consommation répétée de substances toxiques. Un rapport sur lequel s’appuiera Maître Soulan pour rappeler les problèmes rencontrés par sa cliente depuis sa plus tendre enfance, jonchée d’événements douloureux dont des violences sexuelles perpétrées par un oncle alors membre… de la gendarmerie.
De là à y voir un lien avec les multiples condamnations de la prévenue pour des outrages et des rébellions envers les forces de l’ordre, il y a toutefois une marge que l’avocat n’a pas souhaité franchir.
En réclamant une peine ferme, la procureure de la République a pour sa part souhaité envoyer un message à la déséquilibrée afin de lui faire comprendre que les services de gendarmerie devaient être respectés. Le tribunal l’a suivie à hauteur de trois mois.