Tour de France : trois gendarmes tourangeaux au cœur du dispositif de sécurité
Trois gendarmes tourangeaux suivent cette année le Tour de France, qui s’élance le 6 juillet de Bruxelles. Ils sont tous trois à des postes clefs du dispositif de sécurité mobile.
Si le Tour de France ne sillonnera pas les routes de la Touraine pour cette édition 2019, l’Indre-et-Loire saura trouver sa place. En particulier, au cœur de l’impressionnant dispositif de sécurité mis en place sur le Tour, du samedi 6 juillet au dimanche 28 juillet.
En plus des 13 000 forces de l’ordre locales, mobilisées le long de chaque étape, 170 hommes de la Gendarmerie nationale prennent la route et suivront les trois semaines de courses. Trois tourangeaux sont à des postes clefs.
Près d’un an de préparation
A la coordination, notamment, le chef d’escadron Gabriel Lothe. Originaire d’Indre-et-Loire, ce militaire de la Direction générale de la Gendarmerie nationale en est à sa quatrième édition du Tour en tant qu’officier de liaison. « La mission consiste, bien avant le tour de France, a bien le préparer, détaille Gabriel Lothe. Cela commence près d’un an avant, au mois d’octobre, au moment où l’organisateur dévoile le parcours. Il y a ensuite plusieurs mois de travail en interne sur le dispositif à mettre en place, avec l’organisateur. Ensuite, en juillet, on passe de la phase conception à la phase conduite. Je prends les rênes du dispositif gendarmerie sur les 21 étapes, et je conduis les 170 militaires à bon port sur les Champs-Elysées trois semaines plus tard. «
Dans ces 170 militaires, on retrouve la Garde Républicaine, le GIGN, dont certains en civil sur le parcours, les hélicoptères, les chiens renifleurs d’explosifs, ou encore un escadron de gendarmes mobiles, pour la première fois cette année. Il sera lui aussi commandé par un tourangeau.
Le principal risque sur le Tour, la route !
Le risque routier est d’ailleurs le risque principal sur le Tour de France selon le gendarme. « C’est l’animal de compagnie qui traverse la route inconsidérément, c’est l’enfant que l’enfant ne surveille pas.. » Et puis, il y a le reste. Le risque terroriste, les manifestations. « On s’y prépare, au cas où, car le risque existe toujours, il n’est pas zéro. Mais notre premier combat c’est le risque routier.«
On finit assez fatigués » – Gabriel Lothe
Trois semaines de Tour de France, c’est aussi un challenge pour les corps ! « On finit assez fatigués », reconnait le chef d’escadron Gabriel Lothe. « C’est assez intense : car les deux journées de repos au calendrier, c’est plutôt pour les coureurs, nous il faut reconditionner le matériel, il y a les réunions, ce n’est pas nécessairement reposant. Finalement, trois semaines c’est bien, quatre ce serait compliqué, confie-t-il avec un sourire. « On est très content, mais on est aussi très content quand cela s’arrête, car on peut se reposer un peu. » Ce sera la dernière année sur le Tour pour Gabriel Lothe, Mickaël Le Rouzic lui n’écarte déjà pas de postuler à nouveau l’an prochain.