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Le - Thierry Michaud, ancien gendarme, retrace l’histoire de l’institution de ses débuts à nos jours

Thierry Michaud, ancien gendarme, retrace l’histoire de l’institution de ses débuts à nos jours

L’ouvrage de Thierry Michaud, à paraître prochainement, est illustré de nombreux documents et photos. - ADEFINIR Auteur

L’ouvrage de Thierry Michaud, à paraître prochainement, est illustré de nombreux documents et photos. – ADEFINIR Auteur

Ancien gendarme, Thierry Michaud s’est penché sur l’histoire de l’Institution à l’échelle de l’Auvergne. La Haute-Loire tient une place importante dans son ouvrage.

C’est un imposant ouvrage que vient de terminer Thierry Michaud (à paraître prochainement). Intitulé « La gendarmerie d’Auvergne, une belle histoire », le livre, avec pas moins de 484 pages richement illustrées de très nombreux documents et photos d’archives, permet de cerner l’histoire de la gendarmerie, de ses débuts au lendemain de la Révolution française à nos jours.

Recherches minutieuses

Des recherches méthodiques et minutieuses pendant plusieurs décennies ont permis à l’auteur (lui-même gendarme à la retraite et notamment ancien commandant de la brigade d’Aurec-sur-Loire de 1998 à 2004) de reconstituer le parcours singulier de cette institution militaire à l’échelle de la région.

D’ailleurs Thierry Michaud l’explique lui-même dans sa préface. « Les gendarmes ont été très nombreux en Auvergne à s’illustrer et je souhaite que chaque lecteur trouve ici des réponses sur un nom familier de militaire, un fait où un lieu », écrit-il.

Effectivement, depuis sa création en 1791 (en remplacement de la maréchaussée), la vie et l’actualité de la gendarmerie sont liées à un nombre de faits divers plutôt impressionnant. L’auteur préfère évoquer les « faits d’armes » (les actes de courage) et les regroupe dans un chapitre sur une vaste période à cheval sur trois siècles, de 1792 à 1929. On y retrouve beaucoup de sauvetage de personnes : noyades, incendies… Ou encore des arrestations particulièrement violentes, des opérations dangereuses. Parmi elles, les inventaires des biens d’église réalisés en Haute-Loire en février et mars 1906. Un gendarme avait même dû utiliser son arme pour se défendre. Un habitant de Montregard avait été mortellement blessé. La presse nationale s’en était fait l’écho comme le prouve la couverture du quotidien « Le Petit Journal » du 18 mars 1906, reprise dans l’ouvrage.

Un chapitre permet de retrouver de nombreux noms de familles de la région, puisque consacré aux mutations et nominations en gendarmerie d’Auvergne entre 1856 et 1899.

Mais l’une des richesses de ce livre est d’avoir collecté de très nombreuses cartes postales et photos anciennes des brigades de gendarmerie disséminées aux quatre coins de l’Auvergne. Une masse iconographique très intéressante qui rappelle combien, dans les campagnes les plus reculés, la gendarmerie joue depuis longtemps un rôle essentiel dans la vie quotidienne des concitoyens. Une trentaine de pages rassemblent les photos des casernes de gendarmerie de la Haute-Loire, classées par ordre alphabétique.

Plus loin, un chapitre très intéressant et fort bien détaillé évoque « la vie d’Albert Meunier ». Ce gendarme, en poste à la brigade de Lavoute-Chilhac pendant l’année 1944, finira par rejoindre la résistance pendant plusieurs mois. Son témoignage est bouleversant. Il raconte, dans certains épisodes comme autour de la bataille du Mont-Mouchet, toute l’horreur de la guerre.

La mort du chef Astoul 
à La Chaise-Dieu

Enfin, l’un des derniers chapitres de l’ouvrage est consacré aux « héros » de la gendarmerie, morts en service depuis les années 1960. Les faits qui concernent la Haute-Loire remontent à 1972, 1980 et 1988. Le 30 septembre 1972 d’abord, le gendarme Gidon est victime d’un « sur-accident » de la circulation alors qu’il portait secours à des victimes. Puis le 8 décembre 1980, le gendarme Philippe Zimmermann est mortellement blessé par un individu lors d’une arrestation à Retournac. Enfin, le 11 août 1988 à la Chaise-Dieu, le maréchal des logis chef Michel Astoul est blessé grièvement par arme blanche par deux dangereux malfaiteurs. Il devait décéder des suites de ses blessures une semaine plus tard.

Cet ouvrage intéressera tout autant les militaires et leurs familles, que tous ceux qui se passionnent d’histoire locale. L’abondance des illustrations (photos et documents d’archives), de faits et de précieux témoignages, en fait déjà un livre passionnant.

Source : la montage www.lamontagne.fr

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