Sur l’autoroute A10 avec les gendarmes de Loir-et-Cher (2/4)
Publié le 08/08/2020 à 06:25 | Mis à jour le 08/08/2020 à 06:25
FAITS DIVERS JUSTICE
LA CHAUSSÉE-SAINT-VICTOR
Nicolas et Peter sont les « premiers à marcher » (« PAM ») ce vendredi matin-là de la mi-juillet. Ces gendarmes du peloton motorisé de La Chaussée-Saint-Victor sont prêts à intervenir rapidement s’il y a le moindre incident ou accident sur l’autoroute A10 ou sur ses aires de repos. Tant qu’il n’y a pas d’événement particulier, ils patrouillent et contrôlent certains véhicules. Vers 9 h 30, ils décident de faire sortir un poids lourd à Mer. Nicolas demande les papiers au chauffeur (licence des transports, lettre de voiture, taxe à l’essieu). « Vous me présentez les documents, vous m’imprimez un ticket. » Le ticket, c’est pour vérifier que le routier a bien respecté les temps de conduite et de repos, infractions les plus fréquemment relevées lors des contrôles des poids lourd. Le conducteur est en règle. Nicolas fait le tour du camion, regarde les plaques d’immatriculation, l’état des pneus, les extincteurs. Il demande au chauffeur de lui montrer celui qui doit se trouver dans la cabine. Il est en fait dans un coffre à l’extérieur. Et le routier a un peu de mal à le trouver. « C’est un peu le bazar… » sourit le conducteur. « Il ne faut pas qu’il y ait le feu ! » lui répond le gendarme. Après les vérifications d’usage, le chauffeur reprend la route.
Les « campeurs » de la voie du milieu
Les « PAM » aussi. En circulant sur l’A10, Nicolas remarque qu’un poids lourd étranger a un phare grillé. En faisant signe au routier de les suivre, les gendarmes amènent le véhicule sur l’aire de Blois-Villerbon. Aucune infraction constatée, le chauffeur repart après que Nicolas lui a fait comprendre qu’il fallait qu’il répare le phare.
Retour pour les « PAM » sur l’autoroute. Ils constatent tous les jours que les automobilistes ont une fâcheuse tendance à rester sur la voie du milieu même lorsqu’il n’y a personne sur celle de droite. Ils décident de faire sortir à Mer une automobiliste qui campe sur la voie du milieu. Sans un bonjour, la conductrice demande d’emblée : « Pourquoi vous m’arrêtez ? Je vais faire comment pour repartir ? Je suis à 130, je n’ai rien fait de mal. » « Vous pensez que vous faites tout bien ? » l’interroge Nicolas. « Oui c’est sûr ! » « Vous avez passé votre permis dans quel pays ? » « En France », dit la femme, un peu surprise de la question. « Et en France, on roule sur quelle voie ? » « Sur la voie de droite. » Alors pourquoi restait-elle sur la voie centrale ? « Pour moi, la voie de droite, c’est pour les véhicules très lents et les camions. » Et non, raté ! « À partir du moment où on peut rouler à droite, on roule à droite », lui explique le gendarme. « Je suis dangereuse, excusez-moi », lance l’automobiliste, sans grande conviction. Elle ajoute : « Quand je vois ceux qui roulent à 180… Mois je suis hyper prudente. » Forcément, ce sont toujours les autres qui sont dangereux…
Après que les gendarmes ont essayé de lui faire prendre conscience qu’il peut être risqué de rouler au centre des trois voies, elle reprend la route… en promettant de rouler à droite.
Florence VERGNE
Journaliste, rédaction de Blois
SES DERNIERS ARTICLES
- Sur l’autoroute A10 avec les gendarmes de Loir-et-Cher (3/4)
- Les accidents et incendies en Loir-et-Cher du lundi 3 au vendredi 7 août
- Car-jacking suivi d’un accident à Blois : un homme de 30 ans interpellé