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Le - Six mois ferme pour violences sur un gendarme le jour de l’an

Six mois ferme pour violences sur un gendarme le jour de l’an

PAPEETE, le 5 janvier 2018 – Dans la nuit du 1er janvier dernier, alors qu’ils étaient appelés pour une bagarre générale à Punaauaia, les gendarmes avaient été violemment pris à partie. L’un d’entre eux avait été la cible d’un jet de vélo, ce qui avait occasionné l’explosion de la bombe lacrymogène qu’il tenait dans sa main droite. Jugé ce jeudi en comparution immédiate, l’auteur des faits a été condamné à six mois de prison ferme sans mandat de dépôt.

Le 1er janvier dernier, le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) est appelé vers 4 heures du matin à Punaauaia. Les forces de l’ordre doivent intervenir car on leur a signalé une rixe entre deux bandes du même secteur. Sur place, elles se retrouvent face à une quarantaine de personnes particulièrement agitée. Alors que les gendarmes tentent de pacifier la situation, l’un d’entre eux reçoit un vélo sur la tête. Par réflexe, il tente de se protéger avec sa main droite dans laquelle il tient une bombe lacrymogène qui explose sous la violence du choc. La victime aura 7 jours d’incapacité totale de travail. Après avoir entendu plusieurs témoins de la scène, les gendarmes interpellent un jeune homme de 21 ans qui était jugé ce mardi en comparution immédiate pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique. »

TEMOIGNAGES

Tout comme lors de sa garde à vue, le prévenu, qui a quitté l’école au collège, a nié les faits lors de l’audience. Face au tribunal, il a expliqué que, ce soir-là, il était sorti de chez lui, tiré en plein sommeil par des cris, et qu’il avait tenté de secourir sa compagne qui était au sol, frappée par plusieurs individus. Ces faits de violences font actuellement l’objet d’une procédure.

Présent à la barre, le gendarme blessé le jour de l’an a relaté la bagarre, difficilement gérable.

Rappelant que le parquet « tenait à saluer le travail difficile de la gendarmerie », et que les « témoins n’avaient aucune raison de l’accuser gratuitement », le vice- procureur de la République a requis 8 à 10 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

Le tribunal a condamné le prévenu, dont le casier comporte deux condamnations, à six mois de prison ferme sans mandat de dépôt. Prochainement, le jeune homme devrait rencontrer le Juge d’application des peines (JAP)

Rédigé par Garance Colbert le Vendredi 5 Janvier 2018 à 08:28
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