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Seine-et-Marne. Rebais : les malfaçons de la caserne de gendarmerie

Près de 7 ans après l’inauguration, le dossier de construction de la caserne de gendarmerie n’est toujours pas bouclé. En cause, des malfaçons…

Publié le 20 Déc 19 à 7:28

Inaugurée en grande pompe le samedi 6 avril 2013, par un vent glacial (qui était peut-être prémonitoire), la nouvelle caserne de gendarmerie de Rebais n'a pas cessé depuis de révéler ses défauts.
Inaugurée en grande pompe le samedi 6 avril 2013, par un vent glacial (qui était peut-être prémonitoire), la nouvelle caserne de gendarmerie de Rebais n’a pas cessé depuis de révéler ses défauts.

« Je ne sais pas pourquoi, mais nous avons accumulé les ennuis… Dès le premier hiver, les pompes à chaleur des logements des gendarmes ont posé problème… Il y avait aussi des portes qui ne fermaient pas, les systèmes électriques qui ne fonctionnaient pas bien… Enfin, bref, nous avons dû entamer un procès avec l’architecte et l’installateur des pompes à chaleur… »

Des ennuis qui finissent au tribunal

José Dervin, qui a participé, depuis l’origine, à l’élaboration du projet de construction de la nouvelle caserne de gendarmerie de Rebais, n’en revient toujours pas. Près de sept ans après l’inauguration en grande pompe de la caserne, le sujet n’est toujours pas clos. Le procès a été gagné devant le tribunal administratif de Melun, mais les parties ne semblent toujours pas décidées à rembourser les quelque 400 000 € réclamés… Et l’on ne sait donc toujours pas quand l’on pourra enfin refermer le dossier.

Heureusement, les bâtiments administratifs de la caserne ne souffrent pas, eux, de malfaçons et sont parfaitement fonctionnels. Pas de soucis, donc de ce côté-là, mais José Dervin retrace ce difficile chemin comme pour éviter que ces ennuis ne se répètent ailleurs.

Un long cheminement

C’est par un vent glacial, le samedi 6 avril 2013 en fin d’après-midi, que le ruban tricolore officiel d’inauguration, tenu par deux militaires, a reçu le coup de ciseau traditionnel de la part de Nicole Klein, préfète du département, entourée des autorités civiles et militaires dont le général de division Bruno Carmichael, l’ancien ministre et député Christian Jacob, Anne Chain-Larché, conseillère générale, présidente de la communauté de communes de la Brie des Morin, d’Yves Jaunaux, conseiller général du canton de La Ferté-Gaucher, de nombreux autres élus et habitants de Rebais et de son territoire. On pensait alors que tout irait bien. Pourtant, dès les prémices, tout n’avait pas été facile… « En 2006, le Conseil général a voté l’annulation du projet de construction d’une gendarmerie à Rebais (et de celui de Villiers-Saint-Georges). Le syndicat pour la construction d’une gendarmerie et la communauté de communes ont donc dû prendre le relais. Il a fallu acquérir le terrain, à Rebais, et convaincre les 17 maires dont les communes ont participé au prorata de leur population au coût estimé de 3,6 millions d’euros », rappelle celui qui travaillait alors aux côtés d’Anne Chain-Larché, alors vice-présidente du syndicat dont Christian Jacob était le président.

Pas de chance…

Et la gendarmerie a fini par voir le jour, malgré deux incendies criminels commis sur le chantier… On se félicitait chaleureusement le jour de l’inauguration sans imaginer les ennuis qui suivraient encore. Alors, ces ennuis, aurait-on pu les éviter ? « Pas tous », estime José Dervin, « mais nous avons peut-être fait un mauvais choix pour l’architecte… Je crois que, surtout, c’est la chance qui a manqué… »

Et de conclure que « ce fut tout de même une belle aventure, très intéressante notamment pour les élus de Rebais qui ont ainsi pu effectuer un véritable galop d’essai avant la constitution de la communauté de communes. » À chose malheur est bon…

Jean-Michel ROCHET

Sur Twitter : @JMRochet

Par : Jean-Michel Rochet|

Source : actu.fr

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