Seine-et-Marne: nouvelle affaire de prostitution dans des salons de massage
Deux hommes et cinq femmes ont été déférés vendredi au tribunal judiciaire de Meaux. Ils sont soupçonnés de faire partie d’un réseau de prostitution qui sévissait dans des salons de massage à La Ferté-Sous-Jouarre, Meaux, et Vaires-sur-Marne, ainsi qu’à Reims (Marne).
Par Thomas Segissement
Le 21 juin 2021 à 07h45
Il était déjà plus ou moins dans le collimateur des gendarmes. Mais les commentaires des clients de ce salon de massage de La Ferté-sous-Jouarre ont fini de les convaincre qu’il ne s’agissait pas uniquement de se relaxer. En septembre dernier, les enquêteurs de la brigade de recherches de Coulommiers initient une enquête préliminaire sous la direction du parquet de Meaux suite à des annonces de massages diffusées sur des sites Internet et se déroulant dans ce fameux salon de massage. Sur les sites, les clients évoquent des prestations sexuelles tarifées pratiquées par des masseuses asiatiques.
Lors de leurs investigations, outre celui de La Ferté-sous-Jouarre, les militaires finissent par identifier un réseau avec d’autres salons soupçonnés d’utiliser cette même pratique. Deux établissements à Meaux, un autre à Vaires-sur-Marne et à Reims, dans la Marne. Tous sont liés aux mêmes gérants issus de la communauté asiatique. Les masseuses, elles, ont été entendues en tant que victimes et témoins.
200 000 euros saisis sur les comptes des suspects
Au terme de plusieurs mois d’enquête, cinq femmes et deux hommes, âgés entre 29 et 64 ans, ont été arrêtés lundi dernier à l’aube à Montévrain, Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), Romainville (Seine-Saint-Denis), Juvisy-sur-Orge (Essonne) et Reims. Ils sont accusés de proxénétisme aggravé et blanchiment d’argent.
Des perquisitions opérées sur les comptes bancaires des protagonistes, à leurs domiciles et dans les salons de massage, ont permis la découverte et la saisie de près de 200 000 euros sur les comptes, plus de 20 000 euros en numéraire, deux véhicules, de nombreux appareils multimédias et de la maroquinerie de luxe, en l’occurrence deux sacs Louis Vuitton. Au total, une cinquantaine de gendarmes étaient mobilisés sur ces interpellations, assistés par trois équipes cynophiles spécialisées en recherche de billets.
Vendredi, à l’issue de leur garde à vue, les sept mis en cause ont été déférés devant le tribunal judiciaire de Meaux en vue d’une comparution à délai différé prévue le 2 juillet prochain. Quatre ont été placés en détention provisoire en attendant leur procès, les trois autres sont placés sous contrôle judiciaire.