Seine-et-Marne. La gendarmerie stoppe trois soirées en plein couvre-feu
Ce week-end, la compagnie de gendarmerie de Nemours est intervenue à trois reprises pour des rassemblements festifs qui ne respectaient pas les mesures sanitaires en vigueur.
Par Maxime BerthelotPublié le 24 Mai 21 à 8:02 La République de Seine et MarneMon actuSuivre
Alors que la vie normale reprend doucement ses droits, certains Seine-et-Marnais semblent vouloir aller plus vite que la musique.
C’est en tout cas ce qu’ont constaté ce week-end les gendarmes de la compagnie de Nemours, qui sont intervenus sur trois soirées émaillées d’incidents.
Tout commence dans la nuit du vendredi 21 au samedi 23 mai, à Arbonne-la-Forêt. Aux alentours de 3h du matin, les gendarmes contrôlent dix jeunes jugés « suspects » au niveau de l’arrêt de bus, situé rue Grande.
A la vue des forces de l’ordre, trois d’entre eux prennent alors la fuite, mais les militaires parviennent à contrôler les sept autres personnes. Il s’agit d’un groupe d’amis âgés de 20 et 22 ans, résidant pour la plupart dans la commune et aux alentours, qui ont décidé de se réunir en extérieur, malgré les mesures sanitaires renforcées à partir de 23h.
Tous feront l’objet d’une verbalisation pour non-respect du couvre-feu, et un des participants d’une amende de 150 euros pour usage de stupéfiant.
La voiture prêtée par son père termine dans le fossé
Une heure plus tard, les gendarmes sont de nouveau appelés. Cette fois-ci, direction Vaux-sur-Lunain, à une quarantaine de kilomètres de là. S’y déroulerait une soirée alcoolisée où des jeunes « s’adonnent en plus à des conduites dangereuses sur la voie publique », précise la gendarmerie. Un véhicule serait déjà dans le fossé.
Sur place, les forces de l’ordre prennent contact avec le propriétaire de la maison, mais ce dernier refuse de coopérer et d’indiquer la présence d’invités à son domicile, la localisation du véhicule accidenté ou l’identité d’un éventuel blessé éventuel.
La priorité étant de retrouver un éventuel blessé pour lui porter secours, les gendarmes effectuent alors des recherches dans le secteur et finissent par localiser un véhicule Peugeot 406 break de couleur gris, couché en contrebas, dans les bois.
Retrouvé et contacté grâce à la plaque d’immatriculation du véhicule, le propriétaire du break explique avoir prêté la voiture à son fils qui n’est toujours pas rentré au domicile. Ce dernier, de retour chez son père quelques instants plus tard, s’avère être en bonne santé, et confirmera s’être rendu à la soirée et s’être endormi au volant sur le trajet du retour. En constatant les dégâts, il aurait décidé de rentrer chez lui à pied. Il fera l’objet d’une verbalisation de 135 euros pour non-respect le couvre-feu.
Les rassemblements de plus de 10 personnes toujours interdits sur la voie publique
Au total, les militaires auront contrôlé un peu moins de dix jeunes, également verbalisés pour non-respect du couvre-feu. L’organisateur de la soirée, lui, écopera d’une amende de 68 euros pour tapage.
Enfin, dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 mai, la compagnie de gendarmerie de Nemours a dû se rendre sur la commune de Larchant.
A 1h10 du matin, les militaires sont appelés pour un tapage qui n’est pas localisé. Sur place, ils entendent « de la musique et des cris de joie » en direction des hauteurs du village de 680 habitants. La musique provient d’un gîte situé rue de Guercheville.
Ils découvrent alors une quinzaine de jeunes sur la propriété et procèdent à un contrôle d’identité. Ils feront l’objet d’une verbalisation pour rassemblement à plus de 10 personnes et pour tapage concernant l’organisateur.
La gendarmerie rappelle que si les mesures sanitaires s’adoucissent, elles doivent toujours être respectées pour éviter tout risque de mise en danger d’autrui :
« Les rassemblements de plus de 10 personnes restent interdits sur la voie publique, tout comme les fêtes clandestines. Le port du masque est toujours obligatoire et le couvre-feu doit être respecté à partir de 23h. »Gendarmerie nationale
Si la situation sanitaire s’améliore ces dernières semaines, les risques épidémiques n’ont en effet pas disparus.