Saint-Etienne-de-Tulmont. Ces deux gendarmes ont sauvé un homme en arrêt cardiaque
Sauvé par deux gendarmes. Terrassé par une crise cardiaque, à Saint-Etienne-de-Tulmont, un homme de 62 ans a échappé à la mort grâce au réflexe salvateur de deux militaires de la communauté des brigades de Nègrepelisse et de Monclar-de-Quercy.
«Nous étions en service commandé pour de la police de la route, au rond-point de la D959 et de la D6, à Saint-Etienne-de-Tulmont, lorsque nous avons été prévenus qu’une personne faisait un malaise dans la rue, devant le cimetière.» Le samedi 10 août dernier est encore gravé dans l’esprit de Pierre Gonzalez, gendarme, 29 ans et de Soufiane Aïchi, 21 ans. Et il le restera sans doute, encore, longtemps.
Il est environ 16 heures 15, ce jour-là, quand les deux militaires postés au giratoire sont intrigués en voyant revenir dare-dare une moto qui venait de passer, tranquillement, devant eux. Le pilote est revenu en fait sur se pas pour avertir qu’une personne était allongée dans la rue, victime vraisemblablement d’une malaise.
Les deux gendarmes de la communauté de brigades de Nègrepelisse et de Monclar-de-Quercy se sont précipités aussitôt près du cimetière de Saint-Etienne-de-Tulmont. «Il y avait déjà de deux personnes sur place qui avaient le bon réflexe de mettre la victime en position latérale de sécurité. On a recherché le pouls. Plus rien. L’homme avait le teint bleu, les lèvres violacées. Il ne respirait plus et se trouvait en état de mort apparente. J’étais alors en lien, au téléphone, avec le SAMU de Montauban qui me guidait», raconte Pierre Gonzalez.
Le gendarme a multiplié alors les massages cardiaques à la victime, avant que son collègue Soufiane ne prenne la voiture pour trouver un défibrillateur à la résidence Bordeneuve, un établissement pour adultes handicapées. Malgrè un premier électrochoc, le cœur de cet homme de 62 ans n’est pas reparti. Il finira par se remettre à battre après un deuxième impulsion et une nouvelle série de massages.
Une quinzaine de minutes interminables s’étaient écoulées entre l’instant où les deux gendarmes ont été appelés au rond-point et l’arrivée des secours. «C’était un immense soulagement. Les secours (pompiers et Samu) sont arrivés au moment précis où le cœur repartait. Ils ont pris ensuite en charge la victime, ont stabilisé son rythme cardiaque et sa respiration avant de la transporter vers les urgences. Les médecins urgentistes nous ont bien dit que sans notre action décisive, le malaise aurait été fatal», expliquent les gendarmes.
Une semaine après les faits, les deux militaires ont eu des nouvelles plutôt rassurantes de la victime. «L’homme est sorti du coma. L’évolution est plutôt positive.» Aujourd’hui, tous les deux ont pris conscience de leur intervention salvatrice. « On ressent beaucoup de fierté. On est gendarme pour aider les autres. Et il n’y a pas plus bel acte que de sauver la vie de quelqu’un», souligne Pierre Gonzalez. Nul doute que leur hiérarchie saura les récompenser.
En attendant, les deux gendarmes sont considérés comme de véritables héros au sein de la compagnie de gendarmerie de Montauban, dont dépend leur communauté de brigades. La capitaine Duperrey a tenu à saluer le geste des deux gendarmes. Un message à été envoyé à toutes les unités. «Nous sommes tous fiers de ce qu’ils ont fait, mais surtout, cela nous montrer toute l’utilité de bien se former aux premiers secours, de bien suivre les cours de remise à niveau tous les deux ans», explique la capitaine.
Thierry Dupuy