Ce lundi à 17 h 30, l’important dispositif ministériel débarquait au cœur de la Thiérache. Après les embrassades de circonstances avec les élus locaux, le ministre de l’Intérieur a visité au pas de charge la petite gendarmerie. Il y a rencontré les quatre militaires qui, dès le 1er mars, vont avoir des missions différentes et complémentaires de leurs collègues, avec la mise en place de la « brigade de contact ».

« C’est une chance pour ce territoire »

Bruno Le Roux veut à travers ce dispositif à l’essai que la sécurité et le renseignement en ruralité ne soient pas moindres qu’en ville. « La brigade de proximité, c’est l’ADN de la gendarmerie. La Thiérache est aussi importante que n’importe quel territoire de banlieue et le renseignement qui vient de Sains-Richaumont est aussi important que celui qui vient de Saint-Ouen. C’est une chance pour ce territoire et ce qui va se passer ici va pouvoir servir sur les autres territoires. » Le travail de cette brigade de contact est une sorte de retour aux sources adapté à l’époque d’aujourd’hui.

Mickaël Hollard, le commandant de la compagnie de Vervins (dont dépend la brigade de Sains-Richaumont), a donné quelques éléments sur ce nouveau dispositif, comme assurer les enquêtes de voisinages, organiser des réunions avec la population et les élus, se rendre dans des lieux isolés. L’idée, c’est de laisser du temps aux militaires pour coller au terrain et refaire de la proximité, leur épargnant le principe d’intervention 24h/24 h mis en place depuis les communautés de brigades. Exit aussi les importantes enquêtes judiciaires qui occupent trop de temps.

« Trouver la meilleure organisation pour lutter contre le terrorisme et la délinquance »

Ces missions de l’essentiel se feront avec l’appui logistique et humain des réservistes, du peloton de surveillance (PSIG) et la brigade de recherches de la compagnie de Vervins. «C’est une démarche globale pour trouver la meilleure organisation pour lutter contre le terrorisme et la délinquance » résume le patron des gendarmes de Thiérache, qui doit aussi surveiller la frontière avec la Belgique.

La brigade de contact est donc un dispositif humain et de terrain qui complète déjà la panoplie existante en matière d’aide et de préventions pour les particuliers et professionnels, comme les applications mobiles Stop cambriolages ou les alertescommerces, alerteagriculteurs ou alertepme. Des outils qui ont permis de diminuer de 15 % les cambriolages dans l’Aisne sur les trois dernières années.

Source : www.aisnenouvelle.fr