Rodez : condamnée pour s’être déchaînée contre un gendarme
Le 29 avril à 09h58 par Ph.R.
(Illustration José A. Torres / Centre Presse Aveyron)
Devant le juge, cette fille âgée de 23 ans n’a pas pu en dire beaucoup sur les faits qui lui étaient reprochés. À savoir, des menaces et des coups sur un gendarme, commis le 28 décembre, à proximité de l’esplanade des Rutènes, à Rodez. « Je me souviens qu’en début de soirée on a bu l’apéritif, puis plus rien. C’est le trou noir ». Et les faits se sont déroulés, eux, à… presque six heures du matin.
Quelques minutes avant, deux gendarmes effectuaient une ronde autour de la caserne dans le cadre du plan Vigipirate. Quand, devant la discothèque située à proximité, ils aperçoivent une rixe mettant aux prises une quinzaine de personnes. Ils s’approchent, tout le monde se disperse, sauf deux individus qui n’en ont visiblement pas fini. Ils prennent la décision de les séparer, quand intervient la demoiselle, « surexcitée » aux dires des différentes dépositions. Elle s’en prend alors à un des deux gendarmes, proférant une série d’insultes. Elle lui assène un coup dans les parties génitales, il en évite un second et la maîtrise au sol.
Et pendant ce temps-là, les deux énergumènes qui se battaient s’étaient courageusement carapatés. Placée en garde à vue, non sans mal, la fille est soumise au dépistage d’alcoolémie qui laisse apparaître un taux de 2,12 g. Devant les juges, elle explique suivre un traitement sévère pour des problèmes d’ordre psychologique, pour lequel l’alcool est fortement déconseillé. Le procureur, pas attendri pour un sou, fait remarquer que quelques jours avant les faits, elle a été jugée à Toulouse pour… outrages à des personnes dépositaires de l’autorité publique. Et requiert 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans.
L’avocat de la prévenue fait valoir pour sa part que, lorsque sa cliente a eu repris ses esprits, la garde à vue s’est « très bien passée ». Au final, le juge l’a condamnée à six mois de prison avec sursis, l’a invitée à poursuivre les soins, à indemniser le gendarme à hauteur de 1300 euros et à payer une amende de 30 euros.